Sur les six premiers mois de l'année, le chiffre d'affaires atteint 13,5 milliards d'euros (-0,6% sur un an), freiné notamment par les taux de change.
Le bénéfice net a, lui, chuté à 5 millions d'euros, contre 28 millions d'euros au premier semestre 2023, grevé par les taux d'intérêt et "des surcoûts exceptionnels" de restructuration, notamment.
Le groupe français (ex-Faurecia) a notamment été pénalisé par une activité "médiocre" du constructeur Stellantis, son deuxième client, en Europe et en Amérique du Nord.
Parmi les surcoûts, un litige avec un fournisseur au Mexique dans la fabrication de pièces d'habitacle, Cormaplast, a également freiné sa performance.
Le groupe, qui fabrique notamment des sièges, des habitacles, des phares et des systèmes d'échappement, a cependant amélioré sa marge opérationnelle. Elle atteint 5,2% du chiffre d'affaires (+0,2 point), et ses flux de trésorerie nets (cash-flow net) atteignent 201 millions d'euros (+16,3% sur un an).
"L'environnement automobile a été caractérisé par une production automobile quasiment stable sur un an et par un ralentissement, probablement temporaire, du rythme de l'électrification en Europe", a expliqué le directeur général de Forvia, Patrick Koller, dans un communiqué, évoquant aussi "la persistance de taux d'intérêt élevés et des taux de change défavorables".
Les analystes d'Oddo BHF ont souligné que ce "faible début d'année" impliquait un "rebond significatif" au deuxième semestre, que la direction devra achever à travers son accélération en Chine et des gains de compétitivité.
L'action Faurecia, qui reste à un niveau très faible à la Bourse de Paris, progressait de 0,56% à 10,73 euros mercredi à 12H30.
En Chine, les ventes ont reculé de 3,5%, à cause de la baisse de ventes aux géants de l'électrique BYD et Tesla. Dans ce pays, le groupe entend se "développer avec les clients qui sont en forte progression", comme Li Auto et Chery, a souligné le directeur financier Olivier Durand, lors d'un appel avec des journalistes
Forvia souhaite par ailleurs accompagner ses clients chinois dans leur expansion mondiale, et fournira des sièges à BYD pour sa première usine de voitures en Hongrie.
Sur l'ensemble de l'année, ses performances annuelles devraient être "dans le bas de la fourchette" précédemment annoncée, soit un chiffre d'affaires autour de 27,5 milliards d'euros et une marge opérationnelle proche de 5,6% du chiffre d'affaires.
L'objectif de chiffre d'affaires pour 2025 a également été revu à la baisse à cause des taux de change, entre 28 et 28,5 milliards d'euros contre 30 prévus précédemment.
Lourdement endetté depuis le rachat de l'Allemand Hella en 2022, l'équipementier avait annoncé en février un plan d'économies qui pourrait réduire ses effectifs en Europe de 10.000 personnes d'ici 2028, sur 157.000 salariés au total. De premières mesures ont été "mises en oeuvre localement", a indiqué Forvia mercredi.
Forvia s'est aussi délesté de sa participation dans deux sociétés pour un total d'environ 250 millions d'euros, et vise toujours un milliard de cessions d'ici la fin 2025.
La "priorité absolue" reste "le désendettement de la société", a ajouté M. Koller.
L'endettement financier net du groupe s'élève à 6,9 milliards d'euros, soit un ratio dette nette/excédent brut d'exploitation (Ebitda) ajusté de 2, contre 2,5 il y a un an.
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