Volvo: CA net de 5,47 milliards d’euros au T3

Le constructeur automobile suédois Volvo Cars, propriété du chinois Geely, a enregistré au troisième trimestre une hausse de ses ventes mais une chute de son bénéfice net, pénalisé par des tarifs douaniers et le coût des nouveaux produits sur le marché.

Le bénéfice net a été divisé par plus de 4, à 440 millions de couronnes (42 millions d'euros), pour un chiffre d'affaires en hausse de 17,6%, à 56,8 milliards.

"La croissance de Volvo Cars est restée forte au troisième trimestre [...]. Par rapport à l'année dernière, la rentabilité a cependant été amputée par les coûts de lancement de produits, la hausse des tarifs douaniers ainsi que les effets des ventes de licences", a expliqué le PDG de Volvo, Håkan Samuelsson, dans un communiqué publié vendredi.

Le bénéfice opérationnel a chuté de près de 50%, s'affichant à 1,8 milliard de couronnes, soit un taux de marge de 3,2% (contre 7,6% l'année dernière à la même période).

En mai, le groupe -non côté en bourse- a implicitement averti l'administration Trump que de nouvelles taxes douanières sur les importateurs de véhicules mettrait en péril ses investissements et créations d'emplois aux Etats-Unis.

En septembre, Volvo Cars a ouvert en Caroline du Sud une usine d'assemblage pour sa berline S60, d'une capacité de 100.000 véhicules par an destinés à tous ses marchés.

Le site doit employer 2.000 personnes les dix premières années, et jusqu'à 4.000 au-delà. Une étude de l'université de Charleston citée par Volvo Cars estime que 8.000 emplois indirects seront également créés.

Le contexte de guerre commerciale entre les Etats-Unis et d'autres puissances économiques comme la Chine ou l'Union européenne inquiète cependant le groupe.

Håkan Samuelsson plaide pour "un commerce ouvert et équilibré, sans taxes à l'importation pour l'Union Européenne, les États-Unis et la Chine".

Pour 2018, Volvo Cars prévoit "un chiffre d'affaires record et le maintien de solides bénéfices", une tendance qui s'est vérifiée au premier semestre, puisque le groupe a indiqué n'avoir "jamais vendu autant de véhicules".

Racheté à l'Américain Ford en 2010 par le constructeur chinois Geely, Volvo Cars a redressé spectaculairement ses comptes et son image de marque. Il a misé en outre sur les voitures autonomes, où il est aujourd'hui l'un des plus avancés.

En 2017, année où il a battu un nouveau record de ventes, le groupe a annoncé qu'il ne lancerait plus que des modèles électriques ou hybrides à compter de 2019, promettant la "fin historique" des véhicules équipés seulement d'un moteur à combustion.

hdy/jul

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