A l'issue des échanges, le Nikkei des 225 valeurs vedettes a gagné 0,89% (+171,32 points) à 19.327,06 points, et l'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a pris 1,12% (+15,92 points) à 1.431,47 points.
Sur le volet des changes, le yen, valeur refuge, qui s'était nettement renforcé mardi, refluait, un élément positif pour les actions de groupes exportateurs japonais: le dollar valait ainsi 110,45 yens, contre 110,00 yens la veille au moment de la fermeture de la place tokyoïte, et l'euro montait à 125,93 yens, contre 125,58 yens.
Le Nikkei avait perdu mardi plus de 1.000 points, tombant sous la barre symbolique des 20.000 points et à son niveau le plus bas depuis avril 2017. S'il s'est redressé mercredi, il est néanmoins ponctuellement descendu en séance au-dessous des 19.000 points.
Les marchés japonais ont cédé à l'affolement après le plongeon de Wall Street, qui vient de subir sa pire débâcle hebdomadaire depuis la crise financière de 2008. Les motifs d'inquiétude sont nombreux: hausse des taux d'intérêt par la Fed, menace de blocage des administrations à Washington et de ralentissement économique aux Etats-Unis, guerre commerciale...
Mais les autorités et analystes appellent à revenir à la raison. "Nous jugeons l'économie américaine solide", a estimé dans un rapport Norio Miyagawa, économiste chez Mizuho Securities, prédisant "un retour au calme sur les marchés financiers".
La réouverture mercredi de Wall Street, après la pause de Noël, sera attentivement surveillée à Tokyo. "La future tendance des marchés japonais dépendra de New York, qui soit rebondit, soit sombre davantage encore", a commenté pour l'AFP Masayuki Kubota, chez Rakuten Securities.
Sur le front des valeurs, la plupart des titres vedette ont rebondi après leur chute de la veille, à l'image de Sony (+2,06% à 5.103 yens), Nintendo (+1,24% à 28.115 yens) ou encore Toyota (+1,10% à 6.146 yens).
Nissan a pour sa part grimpé de 2,24% à 856,9 yens. Le constructeur automobile s'est refusé à tout commentaire après la libération sous caution de son administrateur Greg Kelly, qui avait été arrêté le 19 novembre en même temps que le patron de l'alliance Renault-Nissan Carlos Ghosn, qui lui reste en prison. Les deux hommes ont été démis de leurs fonctions chez Nissan.
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