Avec 268.800 véhicules enregistrés en février, un chiffre tiré notamment par une poussée de la demande de marques allemandes (+4%), le marché de la première économie d'Europe laisse quelque peu derrière lui les difficultés des constructeurs face à de nouvelles normes européennes anti-pollution (WLTP).
Les immatriculations de marques étrangères ont elles stagné en février sur un an, à 81.000 unités.
Le marché automobile allemand est ainsi parvenu en février à inverser la tendance baissière observée depuis l'entrée en vigueur des normes WLTP il y a cinq mois. Cela avait désorganisé les chaînes de production des principaux constructeurs, les forçant à stocker des milliers de voitures en attentes d'homologation.
La branche reste sous pression en raison du ralentissement économique et des multiples incertitudes à l'international.
En cas de Brexit dur, les groupes allemands, dont le Royaume-Uni représente le premier marché d'exportation en volume, en seraient les premières victimes.
L'autre épée de Damoclès du moment : les discussions en coulisses entre les constructeurs auto allemands et Washington pour éviter l'application de nouvelles taxes douanières sur les voitures importées aux Etats-Unis.
De nouvelles barrières douanières de 25% sur les voitures imposées in fine par Washington pourraient coûter quelque 5 milliards d'euros aux constructeurs allemands, selon une étude du cabinet EY.
Côté motorisations, le diesel, dont la popularité a chuté depuis le scandale des moteurs truqués, voit sa part dans les ventes globales se reprendre légèrement pour atteindre une part du marché de 33,5% sur les deux premiers mois de l'année, contre 32,9% à pareille époque l'an dernier.