VW: bon début d'année malgré un bénéfice en baisse (-2,9%)

L'allemand Volkswagen, numéro un mondial de l'automobile, a affiché sa satisfaction jeudi après un "bon" premier trimestre marqué par une hausse des ventes, qui lui permet de confirmer ses objectifs malgré le léger recul du bénéfice net.

Le repli de 2,9% sur un an du bénéfice net, à 3,22 milliards d'euros, alors que les analystes l'attendaient quasi-stable, "est dû notamment à un effet négatif" lié aux normes comptables IFRS 9, explique le groupe dans un communiqué, affirmant que ce chiffre progresse sur un an sans cet effet exceptionnel.

Le bénéfice opérationnel ressort en baisse de 3,6% à 4,2 milliards d'euros entre janvier et mars, tandis que le chiffre d'affaires a augmenté de 3,6%, à 58,2 milliards d'euros.

Cette croissance est alimentée par une hausse de 6,1% du nombre de véhicules vendus, à plus de 2,7 millions de voitures, tirée principalement par le marché chinois, tandis que "la demande a légèrement baissé en Europe occidentale", détaille le groupe.

"Le résultat du premier trimestre est un bon début pour l'année", s'est félicité Frank Witter, directeur financier du groupe.

Le chiffre d'affaires et le résultat opérationnel sont en hausse pour toutes les marques du groupe à l'exception de Bentley et des utilitaires MAN.

Ainsi, pour la marque Volkswagen, les ventes ont augmenté de 5,6%, à 20,1 milliards d'euros, tandis que celles de la principale marque premium Audi ont progressé de 6,25% à 15,3 milliards d'euros.

Pour 2018, Volkswagen a confirmé ses prévisions et s'attend à une hausse du chiffre d'affaires allant "jusqu'à 5% par rapport à l'année précédente".

L'an passé, avec 11,35 milliards d'euros, le bénéfice net avait plus que doublé par rapport aux 5,4 milliards d'euros de 2016, démontrant le retour en force du groupe après le scandale des moteurs diesel truqués.

Volkswagen avait admis en 2015 avoir trafiqué 11 millions de ses voitures diesel pour masquer le niveau réel de leurs émissions les plus toxiques, plongeant le secteur automobile allemand dans une vaste crise d'image.

En plus des ramifications du "dieselgate", la concurrence intense et les taux de change sont les majeurs "défis" pour l'année à venir, estime le groupe, qui a annoncé il y a deux semaines une réorganisation de son activité autour de six branches ainsi que le remplacement de Matthias Müller par Herbert Diess au poste de président du directoire.

Le groupe espère tourner la page du scandale en se concentrant plus sur la mobilité électrique, notamment pour le marché chinois, sans pour autant abandonner le diesel.

"Nous allons donner la priorité aux thèmes de l'électrique, de la numérisation et des nouvelles mobilités", a promis l'Autrichien de 59 ans après sa prise de fonction.

A la Bourse de Francfort, le titre a pris 2,66% à 171,44 euros à la cloture.

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