Ventes VN Russie: + 8,2% en octobre

Le marché automobile russe, fortement ébranlé entre 2013 et 2016, a poursuivi sa reprise en octobre avec une hausse des ventes de 8,2% sur un an, selon les chiffres publiés mercredi par les industriels du secteur qui craignent un ralentissement l'année prochaine.

D'après l'Association of European Business (AEB), les ventes de véhicules neufs légers et utilitaires se sont élevées le mois dernier à 160.425 unités en Russie.

"En s'approchant de la fin de l'année, les ventes russes de voitures continuent d'être robustes. C'est un fait agréable, mais pas une surprise étant donné (...) le compte à rebours avant le changement de (taux de la) TVA", a noté le directeur du comité automobile de l'AEB, Joerg Schreiber, cité dans un communiqué.

Au 1er janvier 2019, la TVA en Russie doit augmenter de 18 à 20% et "si le marché s'en sort bien aujourd'hui, il y a une inquiétude grandissante sur la poursuite de la demande à partir de janvier 2019", a poursuivi Joerg Schreiber.

Dans son communiqué, l'AEB note que "sur les dix modèles les plus vendus, tous sont produits localement". Le constructeur russe Lada, propriété de l'alliance Renault-Nissan, reste leader du marché avec plus de 32.005 véhicules vendus le mois dernier, en hausse de 12% sur un an en octobre.

Il devance les Sud-Coréens Kia et Hyundai, avec respectivement 21.002 et 15.820 véhicules vendus. Renault est un des rares constructeurs à avoir vu ses ventes baisser en octobre par rapport à l'année dernière, mais la marque française reste quatrième avec 12.154 véhicules vendus.

Le marché automobile russe, dans lequel les grands constructeurs mondiaux avaient massivement investi en période de croissance, a diminué de plus de moitié entre 2012 et 2016.

Sensible à l'évolution du taux de change et du pouvoir d'achat, il a particulièrement pâti de la crise causée par la chute des prix du pétrole et les sanctions liées au conflit ukrainien.

Son rebond en 2017 a coïncidé avec la reprise de la croissance de l'économie russe après deux ans de récession mais il reste loin des chiffres de 2012, quand il était le second marché européen derrière l'Allemagne.

© 2018AFP