En juin, 223.421 voitures neuves ont été vendues au Royaume-Uni, selon un communiqué de l'Association des constructeurs et des vendeurs automobiles (SMMT).
Ce déclin marque le quatrième mois consécutif de déclin des ventes du secteur.
Sur l'ensemble des six mois écoulés depuis le début de l'année, 1.269.245 nouveaux véhicules ont rejoint les routes britanniques, soit -3,4% sur un an.
En juin, les ventes aux particuliers ont baissé de 4,8%, tandis que les ventes aux entreprises ont chuté de 37,1%.
Les ventes de voitures diesel ont diminué de 20,5% le mois dernier, tandis que le secteur a vu une augmentation des ventes de voitures essence (+3,0%) et électriques (+61,7).
Les ventes de voitures hybrides ont aussi baissé, conséquence selon la SMMT du retrait des incitations à l'achat de véhicules à émissions ultra-basses.
"Le fait que juin soit un autre mois en déclin est inquiétant, mais que les ventes de véhicules à propulsion alternative reculent nous préoccupe gravement", a déclaré Mike Hawes, directeur général de la SMMT.
"Les fabricants ont investi des milliards pour que ces véhicules entrent sur le marché mais ils se font couper l'herbe sous le pied par des décisions politiques confuses et le retrait prématuré des incitations", a-t-il continué.
Le communiqué de l'association pointe aussi les incertitudes concernant les zones décrétées "air propre" et un déclin général de la confiance des consommateurs.
Le secteur de l'automobile craint particulièrement les incertitudes autour du processus du Brexit, initialement prévu pour le 29 mars mais repoussé finalement au 31 octobre. Les professionnels prévoient d'importantes perturbations si des taxes à l'import-export devaient être instaurées sur le commerce de pièces détachées et d'automobiles entre le Royaume-Uni et l'UE après le Brexit.
En avril, la production d'automobiles dans le pays a d'ailleurs été divisée quasiment par deux, en raison de fermetures temporaires d'usines: de nombreux constructeurs implantés au Royaume-Uni avaient décidé d'avancer à avril leur pause annuelle dans la production, traditionnellement prise pendant l'été, afin d'anticiper toute perturbation liée au départ prévu de l'UE.
