Ventes VN Grande-Bretagne: -4% en avril, -9% pour le diesel

Les ventes de voitures neuves au Royaume-Uni ont à nouveau reculé en avril, avec une baisse de 4,1% sur un an dans un marché automobile toujours affecté par la désaffection dont souffre le diesel.

Au total, 161.064 voitures ont été écoulées le mois dernier, a annoncé mardi l'Association des constructeurs et des vendeurs automobiles (SMMT) dans un communiqué.

Il s'agit du second mois consécutif de baisse pour le marché qui a connu un début d'année en dents de scie. Depuis le 1er janvier, les ventes s'affichent en recul de 2,7% à 862.100 véhicules vendus.

La SMMT justifie la faiblesse des ventes par la nouvelle chute dans le diesel (-9,4%) même si le rythme de la baisse ralentit par rapport à celui de mars.

Les acheteurs se sont par ailleurs un peu détournés des voitures à essence (-3,0%) mais ont continué à être séduits par les véhicules électriques et hybride (+12,7%).

Malgré leur dynamisme, les ventes de voitures les moins polluantes "ne représentent qu'une faible part du marché", rappelle Mike Hawes, directeur général de la SMMT.

Il en appelle d'ailleurs aux pouvoirs publics pour accompagner l'essor de ces véhicules, espérant "un investissement dans les infrastructures et des incitations de long terme pour rendre ces nouvelles technologies le plus abordable possible".

Par type d'acquéreurs et quel que soit le type de voiture, la hausse des ventes auprès des entreprises (+2,9%) n'a pas pu compenser la dégringolade des achats des particuliers (-10,3%).

En avril, la Ford Fiesta est restée la voiture la plus vendue au Royaume-Uni, devant la Ford Focus, la Golf de Volkswagen et la Qashqai de Nissan.

La SMMT n'évoque pas cette fois-ci le Brexit, qui représente un risque important pour le secteur britannique et qui peut peser sur les ventes en rendant les particuliers et entreprises plus prudents avant de lancer des dépenses importantes.

"Il est possible que nombre d'entreprises repoussent le remplacement de leur flotte en raison des incertitudes économiques et du Brexit. Pendant ce temps, les consommateurs ont un pouvoir d'achat limité même s'il s'est amélioré récemment", souligne Howard Archer, économiste chez EY Item Club.

Pour leur part, les professionnels avaient mis en garde la semaine dernière contre un effondrement de la production en cas de Brexit sans accord, alors même que cette dernière ne cesse déjà de reculer depuis de longs mois sur fond de demande mondiale déclinante.

© 2019AFP