Ventes record pour Renault et PSA en 2017

Aidés par l'apport de marques récemment acquises et leurs progrès à l'international, les groupes automobiles français Renault et PSA ont publié lundi et mardi des chiffres de ventes record pour 2017.

Voir ici le Communiqué de Presse de Renault et ici celui de PSA.

Avec 3,76 millions de voitures particulières et utilitaires légers, le groupe Renault a annoncé lundi une progression de 8,5% de ses ventes dans le monde l'année dernière, conservant ainsi la première place française devant son rival PSA, qui a indiqué mardi avoir écoulé 3,6 millions d'unités (+15,4%).

Le groupe au losange, qui englobe les marques Renault, Dacia, Alpine et Samsung Motors et a intégré début 2017 dans son périmètre la marque russe Lada (Avtovaz), a notamment profité de la reprise des marchés iranien et russe, déprimés ces dernières années sur fond de sanctions économiques et de prix du pétrole bas.

Le groupe dirigé par Carlos Ghosn et qui va fêter cette année les 120 ans de la marque Renault ambitionne cinq millions d'unités vendues à l'horizon 2022, selon son récent plan stratégique quinquennal.

De son côté, PSA a surtout bénéficié de l'arrivée d'Opel/Vauxhall, intégré à partir du 1er août après son rachat à l'américain General Motors, mais aussi profité de la forme de sa marque historique Peugeot, dont les ventes ont progressé de 10,4%. Ce bond a été attribué par les responsables de la marque aux 4x4 urbains, segment qui fait fureur et dont la gamme Peugeot s'est étoffée ces dernières années, entre le 2008, le 3008 et le 5008.

En Europe, où PSA réalise près des deux tiers de ses ventes mondiales, les volumes bondissent de 23,2%, là encore avant tout grâce à Opel et Vauxhall, pour atteindre 2,37 millions d'unités. Hors cet élargissement du périmètre, les ventes unitaires augmentent encore de 3,7% sur le Vieux continent, portées par Peugeot et Citroën, marque en retrait ces dernières années mais dont la citadine à gros volumes, la C3, a été renouvelée et épaulée par un SUV, le C3 Aircross.

 

Fortunes contrastées en Chine

Au contraire de PSA, Renault est de moins en moins dépendant de l'Europe, y réalisant un peu plus de la moitié de ses ventes. Les immatriculations du groupe augmentent de 5,6% à 1,91 million de véhicules dans cette région. La marque Renault seule enregistre une croissance de 3,7%, tandis que la marque "low cost" Dacia enregistre un record de ventes avec 463.712 véhicules (+11,7%).

Renault maintient sur ce marché sa prééminence sur le segment des véhicules électriques, avec 23,8% de part de marché. La citadine Zoe y est le modèle le plus vendu, même si la part de marché de l'électrique oscille autour de seulement 1% dans la zone.

En Russie, où Renault s'est accroché pendant la crise, passant plusieurs centaines de millions d'euros de pertes, le groupe profite d'un rebond du marché attendu de longue date et voit ses ventes bondir de 16,9%.

En Chine, premier marché automobile mondial toujours en forte croissance, les fortunes des deux rivaux français s'avèrent contrastées: PSA a chuté de 37,4%, écoulant l'année dernière 387.000 unités, alors que deux ans plus tôt il disait viser un million d'unités à l'horizon 2018 après avoir immatriculé plus de 700.000 véhicules en 2015.

PSA a néanmoins assuré voir de "premiers signes de redressement commercial" dans cette région, où il a dit enregistrer "une progression de ses ventes mensuelles depuis juillet et une augmentation de la part de marché au second semestre de 0,3 point par rapport au premier semestre".

De son côté, le groupe Renault, qui contrairement à PSA n'est arrivé que tardivement en Chine, y a doublé ses ventes entre 2016 et 2017, y vendant 72.000 véhicules. Mais c'est encore une goutte d'eau dans un marché qui s'approche des 30 millions d'unités annuelles.

Pour PSA, le revers chinois a été compensé par la région Moyen-Orient et Afrique, l'un des axes prioritaires de sa stratégie de développement. Les ventes y ont bondi 54,5% à 592.000 unités, tendance "notamment portée par le dynamisme du groupe en Iran", pays où le groupe, revenu à la faveur de l'allègement des sanctions économiques liées au programme nucléaire de la République islamique, a réalisé 446.000 ventes l'année dernière.

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