Trèves Textiles & Seat Components s'émancipe

L'équipementier Trèves Textiles & Seat Components, qui fabrique du textile pour l'automobile ainsi que des éléments de sièges (appuie-tête, accoudoirs, coussins...), a pris son indépendance après soixante ans passés dans le giron des groupes familiaux Trèves et Chomarat.

La société, basée à Paris, a été reprise par un groupe de six investisseurs patrimoniaux, menés par Charles Churet (venu du chimiste Dow Chemical) et Brian McSharry (ancien du spécialiste des matériaux de performance Milliken), selon un communiqué publié jeudi.

Les cadres de l'entreprise sont associés au projet de rachat et le solde du financement a été obtenu auprès de banques françaises.

Trèves TSC, qui devrait réaliser un chiffre d'affaires d'environ 180 millions d'euros cette année, est une société rentable et la sortie des actionnaires majoritaires n'est pas motivée par une volonté d'éradiquer un foyer de perte, avec plan social à la clef, a assuré son directeur général Carl de Freitas, interrogé par l'AFP.

Associés pour développer cette activité depuis soixante ans, Trèves et Chomarat ont préféré se désengager de cette activité pour pouvoir se concentrer sur leurs métiers principaux: la réduction des bruits à l'intérieur de l'habitacle du véhicule pour le premier, les textiles techniques et les composites pour le second, a-t-il expliqué.

En dépit de sa taille modeste, Trèves TSC est déjà très internationalisée: douze de ses treize usines sont situées à l'étranger. Le groupe, qui met en avant la réactivité et la créativité permises par son bureau d'études, livre dans le monde entier sauf en Amérique du nord, qui sera donc l'objet des attentions des repreneurs, a indiqué M. Churet.

En France, outre son siège parisien, la société dispose d'un centre de R&D à Reims et de son site industriel du Cheylard (Ardèche). Trèves emploie au total dans l'Hexagone 140 personnes sur un total de 2.200.

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