Takata proche d'un accord dans l'affaire des airbags

L'équipementier automobile japonais Takata est proche d'un accord avec les autorités américaines pour clore les poursuites pénales dans l'affaire de ses airbags défectueux, ont indiqué mercredi à l'AFP des sources proches du dossier.

Un accord devrait intervenir début 2017 probablement avant l'investiture du président élu américain Donald Trump, a affirmé sous couvert d'anonymat une des sources, confirmant des informations du Wall Street Journal.

Le département de la Justice (DoJ), qui a ouvert une enquête pénale, voudrait que le groupe japonais reconnaisse les faits, tandis que la pénalité financière pourrait, elle, dépasser le milliard de dollars, a ajouté l'autre source .

Contactés par l'AFP, Takata et le DoJ n'ont pas souhaité faire de commentaire. L'accélération des négociations entre l'équipementier nippon et le régulateur s'inscrit dans un contexte où l'administration sortante essaie de régler les différentes enquêtes en cours avant l'arrivée de la nouvelle équipe gouvernementale le 20 janvier prochain.

Takata, qui représente 20% du marché mondial des ceintures et airbags pour l'industrie automobile, est empêtré depuis plus de deux ans dans cette affaire d'airbags, avec au total quelque 100 millions d'unités concernées par des rappels dans le monde (dont près de 70 millions aux Etats-Unis).

Quasiment tous les grands constructeurs automobiles sont affectés, de General Motors à McLaren en passant par Tesla, BMW, Ford, Nissan, Honda.

Au cours des dernières années, certains airbags ont explosé après une collision parfois mineure, projetant des fragments sur le conducteur ou le passager. Au moins 15 personnes dans le monde ont été tuées par ces explosions intempestives dont 11 aux Etats-Unis.

La cause première des dysfonctionnements n'a pas été identifiée, mais une combinaison de trois facteurs est considérée comme probablement responsable: un agent chimique incapable d'absorber l'humidité (nitrate d'ammonium), des conditions climatiques extrêmes (humidité et températures élevées) et une conception inadéquate.

Takata a déjà écopé dans cette affaire d'une amende civile de 200 millions de dollars en novembre 2015, infligée par l'agence fédérale de la sécurité routière (NHTSA).

Le groupe est également visé par des plaintes collectives d'automobilistes.

lo/jld/nth

© 2016AFP