Takata: les rappels pourraient coûter 21 milliards !

L'action de Takata a plongé de près de 20% mercredi à la Bourse de Tokyo, après des informations de l'agence Bloomberg News indiquant que l'équipementier japonais estimait à 2.700 milliards de yens (21 milliards d'euros) le coût des rappels d'airbags dans son pire scénario.

Le titre a lâché à la clôture 100 yens (-19,45%) à 414 yens, la perte maximum autorisée pour la journée.

Selon Bloomberg, qui cite une personne proche du dossier, Takata a abouti à cette somme en chiffrant le coût total du rappel éventuel de 287,5 millions de coussins de sécurité, correspondant vraisemblablement à l'ensemble des modèles potentiellement défectueux.

Contacté par l'AFP, Takata n'était pas disponible dans l'immédiat.

Le groupe japonais est ébranlé depuis des mois par un scandale d'airbags, qui a provoqué au moins dix accidents mortels dans le monde (dont neuf aux Etats-Unis) et de nombreux autres cas d'explosions intempestives d'airbags.

S'en sont suivies des campagnes massives de rappels portant sur une cinquantaine de millions d'exemplaires dans le monde.

Une combinaison de trois facteurs a été identifiée comme probablement responsable, selon une étude indépendante commandée par un groupe de dix constructeurs d'automobiles: un agent chimique incapable d'absorber l'humidité (un certain nitrate d'ammonium), des conditions climatiques extrêmes et une conception inadéquate.

Malgré ces défaillances, l'industrie automobile réfléchirait au moyen de soutenir cet important fournisseur, par crainte de problèmes d'approvisionnement, via la recherche d'un repreneur ou la création d'un fonds d'aide, d'après plusieurs médias.

Honda, qui était le premier client de Takata avant de prendre ses distances récemment, a également vu son titre chuter dans la foulée de ces informations de presse: il a reculé de 3,62% à 2.992,5 yens.

anb/kap/mcj

© 2016AFP