Takata bondit de 17% en Bourse (Nikkei +0,77%)

L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a fini lundi en hausse de 0,77%, à un nouveau sommet depuis début janvier, toujours porté par le repli du yen consécutif à la bonne disposition des investisseurs depuis l'élection de Donald Trump.

A l'issue des transactions, l'indice Nikkei des 225 valeurs vedettes a pris 138,61 points à 18.106,02 points. Il n'avait pas dépassé les 18.000 points en clôture depuis plus de 10 mois.

L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a gagné 1,01% (+14,47 points) à 1.442,93 points.

L'activité a été assez intense, avec 2,07 milliards de titres échangés sur le premier marché, retrouvant le niveau moyen d'une journée normale, alors que les acteurs du marché étaient beaucoup moins actifs dans la période très incertaine qui a précédé l'élection présidentielle américaine.

Sur le volet des changes, le dollar s'est élevé à 111,15 yens, repassant au-dessus de 111 yens pour la première fois depuis fin mai, et l'euro à 117,80 yens, des mouvements qui incitent les acheteurs à faire provision de titres de groupes japonais exportateurs.

"La tendance de recul du yen et de hausse des taux d'emprunt continue" et ceux qui ont tardé à rejoindre le mouvement l'amplifient désormais, a commenté pour Bloomberg Shoji Hirakawa, de Tokai Tokyo Research Institute.

Derrière ces mouvements se niche l'espoir d'un plan économique majeur de la part du président élu américain Donald Trump, qui prendra ses fonctions en janvier et a promis des investissements d'ampleur.

 

Takata bondit de 17,6%

Sur les 225 composantes du Nikkei, 170 ont augmenté, sans grande logique sectorielle.

Les domaines les plus sensibles aux évolutions du yen ont été plutôt bien traités, puisque la baisse notable de la devise nippone pourrait créer de bonnes surprises sur les résultats des entreprises qui ont établi leurs prévisions annuelles avec des cours de change beaucoup moins favorables.

L'action du constructeur d'automobiles Toyota a gagné 0,68% à 6.359 yens, Nissan 0,10% à 1.039,50 yens. Honda a cependant cédé 0,03% à 3.186 yens.

Dans l'électronique, Sony s'est apprécié à 2,01% à 3.300 yens, Sharp a pris 1,67% à 183 yens, Panasonic 0,87% à 1.039 yens.

Nintendo a augmenté de 3,11% à 27.650 yens alors que la réplique à bas prix de sa console mythique des années 1980 Famicom (ou NES hors du Japon) semble se vendre comme des petits pains.

Les actions des banques ont aussi été achetées, avec un gain de 2,48% à 678,60 yens pour Mitsubishi UFJ Financial Group, de 2,08% à 201,20 yens pour Mizuho et de 2,04% à 4.200 yens pour Sumitomo Mitsui Financial Group.

Mais la vedette du jour a incontestablement été l'action de l'équipementier Takata, coutumière des mouvements en montagnes russes depuis que le spécialiste des ceintures et coussins de sécurité est embourbé dans un scandale d'airbags défectueux.

Le titre s'en envolé de 17,62% à 534 yens, en raison d'informations du Wall Street Journal selon lesquelles les constructeurs penchés au chevet de Takata auraient exprimé leur préférence pour le groupe suédois Autoliv comme sauveteur de son rival japonais en déroute.

Rien n'est encore décidé cependant et plusieurs candidats potentiels ont été ou sont cités depuis plusieurs semaines dans la presse, dont les fonds américains Bain Capital et KKR (ce dernier aurait jeté l'éponge, selon l'agence Bloomberg News) ainsi que l'équipementier japonais Daicel (qui serait associé à Bain) ou son rival américain Key Safety Systems (KSS).

Côté baisse figurent le groupe d'habillement Fast Retailing (-0,55% à 39.970 yens), les sidérurgistes Nippon Steel & Sumitomo Metals (-0,69% à 2.369 yens) et JFE Holdings (-0,21% à 1.654 yens).

kap/sg

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