Le site de Fos tourne à 50% en ce moment, un haut-fourneau sur deux est à l'arrêt depuis le 23 mars. "Nous n'avons actuellement aucune visibilité après le 30 juin", a indiqué Richard Pagnon lors d'une conférence de presse de l'UIMM (Union des industries et métiers de la métallurgie) Alpes-Méditerranée et des organisations syndicales du secteur.
"Nous déployons beaucoup d'efforts commerciaux", a assuré M. Pagnon, "mais notre marché c'est l'industrie automobile méditerrannéenne (espagnole et italienne notamment) qui a été durement frappée par la crise sanitaire".
David Thourey, délégué FO d'ArcelorMittal Méditerranée, a également fait part, lors de cette même conférence de presse, des inquiétudes sur la reprise.
"Il ne faudrait pas que l'économie redémarre d'un coup, car avec un seul haut-fourneau on ne suivrait pas", a-t-il expliqué. "On devra sans doute continuer avec du chômage partiel, ce qui veut dire une perte de revenus pour beaucoup de salariés", a-t-il déploré.
Mi-avril, le président du conseil régional Provence-Alpes-Côte d'Azur Renaud Muselier avait demandé au ministre de l'Economie d'intervenir auprès du groupe, dont le site de Fos-sur-Mer emploie 2.600 salariés et fait travailler 1.500 sous-traitants.
Le groupe ArcelorMittal, géant de l'acier, a par ailleurs annoncé l'arrêt de la cokerie de Florange (Moselle) fin avril.
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