Pays-Bas: Keolis commande 259 bus électriques à BYD

La filiale néerlandaise de l'opérateur français de transports publics Keolis a passé une méga-commande de 259 bus électriques au géant chinois des véhicules électrifiés BYD, a annoncé ce dernier vendredi, évoquant "la plus grosse commande de bus électriques jamais enregistrée en Europe".

La commande, entérinée vendredi par Keolis Nederland BV, comprend 259 bus BYD "100% électriques et 100% sans émission", dont la livraison programmée commencera "l'été prochain", a indiqué le groupe chinois dans un communiqué, sans livrer de détails financiers.

Ces véhicules seront mis en service à partir de fin 2020 sur les lignes de la région d'IJssel-Vecht (est), ajoutait-il.

En septembre, le groupe Keolis avait annoncé avoir remporté dans cette région des Pays-Bas "son plus gros contrat de bus électriques", en étant choisi par trois provinces néerlandaises limitrophes pour opérer un réseau de transport en commun comptant 140 lignes de bus.

Keolis avait alors précisé dans un communiqué que ce contrat, débutant en décembre 2020 et d'une durée de dix ans, lui octroyait l'exploitation et la maintenance de 300 nouveaux bus entièrement électriques, pour un chiffre d'affaires cumulé évalué à 900 millions d'euros.

Mastodonte des bus et voitures électriques en Chine, BYD a déjà engrangé en Europe des commandes pour 1.200 bus électriques, dans près de soixante villes et une dizaine de pays

Omniprésent en Chine, il revendique au total quelque 50.000 bus électriques en circulation dans le monde. Il a encore décroché la semaine dernière une commande de 379 bus électriques par un opérateur public colombien pour la métropole de Bogota.

BYD est en revanche encore peu présent en France, où seuls circulent une dizaine de ses véhicules. En avril dernier, un important appel d'offres de la RATP et d'Ile-de-France Mobilités (IDFM) lui avait échappé, au profit de ses rivaux hexagonaux HeuliezBus, Bolloré et Alstom.

Il est encore "trop tôt" pour savoir où seront produits les 259 véhicules commandés par Keolis Nederland BV, a indiqué à l'AFP une porte-parole du constructeur.

Outre ses sites en Chine, BYD possède notamment deux usines en Europe, l'une en Hongrie et l'autre dans le nord de la France (à Allonne, Oise). Cette dernière, opérationnelle depuis l'été 2018 et initialement destinée à fournir le seul marché français, pourrait cependant ne pas être mise à contribution, observait-on chez BYD.

Pour sa part, le groupe Keolis -filiale de la SNCF qui exploite des bus et cars dans neuf pays- assure que près de 20% de sa flotte de 22.000 véhicules fonctionne déjà "aux énergies alternatives" (biodiesel, biogaz, bioéthanol, électrique).

En Suède, où il exploite quelque 1.700 bus fonctionnant tous aux énergies vertes, Keolis a d'ailleurs annoncé ce vendredi avoir remporté un contrat de bus interurbain au biodiesel entre les villes de Göteborg et Borås (sud-ouest).

jug/liu/LyS

© 2019AFP