Mobilité électrique: EDF veut devenir n°1 (+vidéo)

EDF a dévoilé mercredi un plan en faveur de la mobilité électrique, avec l'ambition d'atteindre la première place sur ses quatre principaux marchés européens, dont la France.

Ce plan vise à "faire d'EDF le leader incontesté de la mobilité électrique au moment où elle va se déployer, s'accélérer", a déclaré son PDG Jean-Bernard Lévy, lors d'une conférence de presse.

Il n'a toutefois pas chiffré l'investissement qui sera nécessaire.

Les ambitions d'EDF concernent ses quatre grands marchés européens ou "pays coeur": la France, la Belgique, l'Italie et le Royaume-Uni.

Le groupe veut être le premier fournisseur en électricité pour véhicules électriques en 2022.

Concrètement, EDF entend fournir en électricité 600.000 véhicules électriques, soit 30% de parts de marché prévues dans les quatre pays concernés.

L'électricien proposera l'an prochain une offre intégrée, avec la fourniture d'électricité et une solution de recharge pour les clients qui disposent d'une place de parking.

L'entreprise veut aussi y être le premier exploitant de réseau de bornes électriques. Sa filiale Sodetrel devrait ainsi déployer 75.000 bornes d'ici à 2022, contre 5.000 aujourd'hui.

Enfin, EDF se fixe comme objectif d'exploiter 4.000 bornes "intelligentes" dès 2020. Elles permettront de mettre les batteries des véhicules à disposition des réseaux et contribuer à leur équilibre pendant les périodes de forte consommation.

Dans ce domaine, une coentreprise doit bientôt être établie entre EDF et la startup californienne Nuvve.

Ce plan dévoilé mercredi constitue le troisième en faveur de la transition énergétique présenté par l'entreprise, détenue à près de 84% par l'Etat. EDF avait déjà précisé ses ambitions dans le domaine du solaire et le stockage.

Ces annonces interviennent au moment où le gouvernement s'apprête à dévoiler sa programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) pour les années 2018-2023 et 2023-2028.

Les scénarios établis par le gestionnaire du réseau électrique RTE (une filiale d'EDF qui fonctionne de manière autonome) tablent sur une stagnation ou une érosion de la demande grâce notamment à l'efficacité énergétique.

Mais le PDG d'EDF en a profité pour rappeler son désaccord sur ce point.

"Il est prudent, notamment au regard des besoins de la mobilité électrique, de prévoir aussi une légère hausse de la consommation électrique", a déclaré Jean-Bernard Lévy.

"Nous pensons que ce n'est pas une bonne chose que les scénarios qui sont étudiés aujourd'hui par ceux qui sont chargés de la politique énergétique dans le pays se contentent d'analyser uniquement ce que serait une stagnation ou une légère baisse de la consommation annuelle d'électricité", a-t-il insisté.

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