Mitsubishi Materials : nouveau scandale de certification

Des filiales de Mitsubishi Materials Corporation (MMC) ont falsifié des données de produits, a annoncé jeudi le groupe, qui devient ainsi la dernière en date des grandes entreprises japonaises à reconnaître des problèmes avec le contrôle qualité.

Parmi les produits concernés figurent des joints de caoutchouc utilisés notamment pour prévenir des fuites de liquides ou de gaz dans de nombreux secteurs, y compris dans l'aérospatial et l'automobile, a précisé MMC dans un communiqué.

Le scandale touche aussi des rubans de laiton, qui servent notamment dans la construction automobile, a-t-il ajouté.

MMC a déclaré que ses filiales avaient faussé les informations sur la spécification avant d'envoyer certains de leurs produits à leurs clients.

Le groupe a affirmé qu'il travaillait avec les clients concernés pour s'assurer de la sécurité des produits.

Cet aveu intervient alors que les consommateurs japonais ont été confrontés à une série de défaillances de contrôle qualité et de gouvernance dans plusieurs grandes sociétés comme Kobe Steel, Nissan et Subaru.

Mi-octobre, le sidérurgiste Kobe Steel a reconnu avoir enjolivé les propriétés techniques d'une kyrielle de produits vendus à des centaines de clients, allant de la construction automobile à celle des avions.

Peu auparavant, Nissan avait été contraint de rappeler plus d'un million de véhicules commercialisés au Japon entre 2014 et septembre 2017 après avoir constaté la persistance de mauvaises pratiques de certification de ses véhicules neufs produits et destinés au Japon, une procédure menée par des inspecteurs non habilités à le faire pour le marché national.

La semaine dernière, Subaru a également rappelé près de 400.000 véhicules sur le marché japonais en raison d'inspections effectuées par du personnel non certifié.

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