LSI (ex-GM&S) : des commandes Stellantis pour éviter la fermeture

L'équipementier automobile de LSI (ex-GM&S) de La Souterraine, dans la Creuse, qui était en grande difficulté financière, a obtenu "un ballon d'oxygène" grâce à de nouvelles commandes du constructeur Stellantis, a-t-on appris mardi auprès de la direction et des syndicats.

"C'est un beau ballon d'oxygène pour LSI. Cela va apporter de l'activité", s'est réjoui auprès de l'AFP Alain Martineau, dirigeant du groupe d'emboutissage GMD et propriétaire de l'usine, menacée de fermeture faute d'activité suffisante.

"On a décidé de transférer des commandes liées à d'autres sites qui vont recevoir à leur tour d'autres commandes de PSA (ex-Stellantis). LSI a les outillages pour le faire", a-t-il expliqué, sans donner plus de détails.

La commande "d'un montant de 3,5 millions d'euros" est partagée entre la fabrication de carters (pour 2 millions d'euros) et celles de chapes et de fourchettes d'embrayage (pour 1,5 million d'euros), a précisé de son côté à l'AFP Denis Audebert, délégué syndical CGT.

"Cela va nous rapporter un peu de trésorerie. C'est une perfusion qui va nous emmener un peu plus loin", a souligné le syndicaliste.

L'usine GM&S, depuis rebaptisée LSI (La Souterraine Industry), avait fait l'objet d'un plan social houleux en 2017. Ce dossier avait marqué les premiers mois de la présidence d'Emmanuel Macron, lorsque des salariés désespérés avaient menacé de faire "sauter" leur usine.

Lors de la reprise en 2018 par GMD pour un euro symbolique, seuls 113 emplois ont été conservés sur les 277 que comptait le site.

Depuis, le chiffre d'affaires du site, à hauteur "de 11 millions" d'euros était "moitié moins qu'escompté" en raison "de volumes de commandes jamais tenus par les constructeurs" et le site perdait "deux millions par an", selon la CGT.

Le syndicat avait fait état en juin dernier de propos publics du directeur du site évoquant une fermeture en 2022 et tirait depuis la sonnette d'alarme.

Joint par l'AFP, Stellantis a également confirmé les commandes: "Nous travaillons comme nous nous y étions engagés à regarnir le portefeuille de produits de LSI. Les commandes viennent en fonction des calendriers de consultation (avec le fournisseur) et des opportunités", a indiqué un porte-parole du groupe, sans plus de précisions.

"Comme pour toute entreprise en difficulté, nous avons eu des échanges avec les donneurs d'ordre afin de trouver une solution", a par ailleurs souligné un porte-parole au ministère de l'Industrie.

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