Interrogé sur France 2 pour savoir s'il jugeait que Paris avait lâché le grand patron, il a dit avoir "des doutes": "s'il a commis des fautes, il doit être jugé, mais très franchement, est-ce qu'on supporterait un tel traitement judiciaire au Japon pour un autre Français ?", a relevé le sénateur.
"Je m'interroge et je demande que le gouvernement se mobilise (...) On a des standards juridiques, on est soi-disant le pays des droits de l'homme: peut-on tolérer un tel traitement, y compris dans un pays ami ? (...) Nous devons une protection minimale à M. Ghosn comme à n'importe quel citoyen français", a-t-il insisté.
Déjà inculpé à trois reprises, Carlos Ghosn est actuellement entendu par les enquêteurs du parquet de Tokyo sur des soupçons de détournement de fonds de Nissan.
Les actionnaires de Nissan, réunis lundi à Tokyo, ont voté la révocation de son mandat d'administrateur, coupant ainsi tout lien avec celui qui a sauvé et dirigé le groupe pendant près de deux décennies et se trouve aujourd'hui en prison.
M. Ghosn s'est redit lundi victime d'un "complot" orchestré par des dirigeants du groupe nippon qui souhaitent empêcher un projet d'intégration plus poussée avec Renault.
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