La Bourse de Paris en léger repli pour Thanksgiving (-0,24%)

La Bourse de Paris a clôturé en léger repli (-0,24%) jeudi une séance marquée par des volumes ténus en raison de la fermeture de Wall Street en congé pour Thanksgiving et par des craintes de rechute dans les relations commerciales.

L'indice CAC 40 a reculé de 14,1 points à 5.912,72 points, dans un volume d'échanges faible de 1,8 milliard d'euros. La veille, il avait fini à l'équilibre (-0,05%).

"Les volumes sont beaucoup plus faibles en raison de la journée du Thanksgiving" avec la fermeture de Wall Street qui n'ouvrira que pour une demi-séance vendredi, constate Adrien Dumas, gérant actions à Mandarine Gestion.

"La seule vraie nouvelle qui explique le reflux de la séance a été la promulgation par Donald Trump de la loi soutenant les manifestations pro-démocratie à Hong Kong", observe-t-il, interrogé par l'AFP.

La promulgation du texte n'est "pas une grosse surprise pour les marchés", la résolution ayant été approuvée la semaine dernière par le Congrès, souligne le spécialiste, expliquant le repli modéré sur la séance.

En revanche, elle a provoqué le courroux de Pékin qui a qualifié cette loi "d'abomination absolue" et menacé Washington de représailles, en pleine guerre commerciale entre les deux pays.

Cependant, les investisseurs restent "dans l'attente d'une première étape d'un accord commercial sino-américain d'ici la fin de l'année et c'est ce qui continue à porter les marchés", souligne M. Dumas.

"Autre élément plutôt favorable à la séance: le premier vrai sondage sorti au Royaume-Uni sur les élections législatives qui se profilent pour le 12 décembre et qui place les conservateurs en tête" des intentions de vote, indique l'expert.

"Cela permettrait à Boris Johnson d'avoir les mains libres pour mettre en oeuvre une sortie britannique organisée de l'Union Européenne au 31 janvier", comme le Premier ministre conservateur s'y est engagé, explique t-il.

Du côté des indicateurs, la croissance des crédits accordés par les banques de la zone euro au secteur privé a légèrement accéléré en octobre, selon la Banque centrale européenne (BCE).

L'inflation en Allemagne a stagné à 1,1% sur un an en novembre, restant loin de l'objectif de la Banque centrale européenne, selon des chiffres provisoires.

- Soitec corrige un peu -

Sur le terrain des valeurs, Soitec a perdu 3,12% à 111,90 euros, lesté par des prises de bénéfices après avoir annoncé une hausse de son bénéfice net de 28% au premier semestre de son exercice décalé 2019-2020. Depuis le premier janvier, le groupe enregistre la plus forte hausse de l'indice SBF 120 avec un bond de près de 121%.

Rémy Cointreau s'est enfoncé pour sa part de 2,41% à 117,20 euros, souffrant d'une publication en deçà des attentes avec un bénéfice net hors éléments exceptionnels en recul, tout comme le chiffre d'affaires, au premier semestre.

Les valeurs les plus exposées aux tensions sino-américaines, comme l'automobile ou les matières premières, ont été pénalisées.

Renault a reculé de 1,45% à 43,31 euros et Peugeot de 0,85% à 22,24 euros.

ArcelorMittal a cédé également 0,43% à 15,60 euros, à l'instar d'Eramet (-1,18% à 41,01 euros).

Europcar est monté pour sa part de 3,44% à 4,15 euros alors que Morgan Stanley a renforcé sa présence au sein du groupe et détient désormais 8,11% du capital, selon la déclaration de franchissement du seuil de 5% publiée mercredi par l'Autorité des marchés financiers. Des informations de presse évoquent depuis plusieurs jours l'intérêt de fonds d'investissement, dont Apollo Global Management qui envisagerait une montée au capital.

LDC a perdu 3,93% à 110 euros après avoir vu son bénéfice net reculer de 4% à 65,6 millions d'euros au premier semestre de son exercice 2019-2020, tandis que ses ventes continuaient de croître.

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