La Bourse de Francfort plombée par SAP, la géopolitique pèse (Dax:-1,07%)

La Bourse de Francfort a fini jeudi en nette baisse, le Dax perdant 1,07%, plombé par le fort recul de SAP, la plus grosse capitalisation de l'indice, et la persistance de risques géopolitiques.

L'indice vedette a perdu 125,8 points pour finir à 11.589,21 points. Le MDax des valeurs moyennes a de son côté cédé 0,24%, à 24.354,05 points.

Les investisseurs sont restés attentifs aux risques liés au budget italien et à l'absence d'avancée sur le dossier du Brexit.

Pour cette raison, la période de transition post-Brexit sera "probablement" prolongée au-delà de fin décembre 2020, afin de donner plus de temps à Londres et l'UE pour négocier les termes de leur future relation, a estimé jeudi le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker.

Dans le dossier explosif du budget italien, Bruxelles a entamé jeudi un bras de fer avec la coalition populiste au pouvoir en Italie en réclamant officiellement des "clarifications" sur son budget 2019, qui sort largement des clous européens.

Du côté des valeurs, la seconde plus forte baisse est venue du poids-lourd de la cote SAP, qui a cédé 5,94% à 94,38 euros. Cela représente une fonte d'environ 7 milliards d'euros de capital qui a entraîné le Dax vers le bas.

Le géant allemand du logiciel et du cloud (informatique dématérialisée) avait ouvert jeudi le bal des résultats financiers du troisième trimestre sans convaincre les investisseurs, bien que le groupe eut relevé légèrement ses objectifs pour 2018, confiant dans le potentiel de croissance de son activité de cloud.

Seul HeidelbergCement a fait pire sur la séance, en chutant de 8,59% à 57,26 euros, après un avertissement sur les prévisions de résultats pour 2018 émis par le groupe de matériaux de construction, qui a évoqué des difficultés climatiques et la hausse des coûts de l'énergie.

C'est le second avertissement publié en deux jours après celui mercredi du groupe de santé Fresenius SE, dont le titre a encore perdu jeudi 3,66% à 60,52 euros, après avoir cédé près de 9% la veille.

Volkswagen a reculé de 1,03% à 145,58 euros. Le constructeur a annoncé qu'il proposerait d'échanger les modèles Euro 4 et 5 contre des plus récents, en accordant au passage d'importants rabais, cherchant ainsi à séduire les automobilistes allemands sous la menace d'une interdiction de circuler en ville.

La plus forte hausse du jour a été signée par le géant allemand des gaz industriels Linde (+2,75% à 213,20 euros), qui a bondi jusqu'à près de 7% en matinée après des informations de presse alléguant de l'accord des autorités américaines de la concurrence sur la fusion avec l'américain Praxair.

jpl/cj

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