La Bourse de Francfort (-1,39%) replonge

La Bourse de Francfort est repartie en forte baisse jeudi, le Dax cédant 1,39% après avoir rebondi la veille, dans un marché désorienté par les messages contradictoires de l'administration américaine sur le conflit commercial.

L'indice vedette a fini en net recul de 171,38 points à 12.177,23 points, tandis que le MDax des valeurs moyennes s'est replié de 1,48% à 25.582,36 points.

Ce nouvel accès de faiblesse de la place francfortoise n'est pas lié à l'élimination précoce de l'Allemagne du Mondial de football, "tragique mais non pertinente pour la Bourse", s'amuse Jochen Stanzl, stratégiste pour CMC Markets.

En revanche, "la guerre commerciale" n'en finit plus de peser sur les indices, d'autant qu'elle avance "au rythme de cinq pas en avant pour un pas en arrière" à cause de la "politique erratique" de Washington, souligne-t-il.

Si le président américain Donald Trump semblait s'être radouci mardi vis-à-vis de Pékin, son conseiller Larry Kudlow a affirmé un peu plus tard qu'il envisageait de nouvelles sanctions contre la Chine.

Or les tensions actuelles ont déjà des conséquences, comme l'ont rappelé l'avertissement sur résultats de Daimler la semaine dernière et, ce jeudi, celui du fabricant de produits d'éclairage Osram, mentionnant "les derniers développements dans le secteur automobile".

Le marché souffre par ailleurs de volumes plus ténus, avec l'arrivée des vacances d'été, propices aux variations spectaculaires d'un jour à l'autre.

Côté valeurs, l'effondrement d'Osram (-21,67% à 32,90 euros sur le MDax) a pesé sur le secteur automobile, Volkswagen abandonnant 2,32% 143,14 à euros, Daimler 0,72% à 55,23 euros, BMW 1,34% à 77,56 euros et Continental 2,50% à 197,15 euros.

A l'inverse, les bancaires Commerzbank (+0,66% à 8,19 euros) et Deutsche Bank (+0,11% à 9,06 euros) ont été tirées par la perspective de la publication, en fin de journée, des résultats de la deuxième phase des tests annuels de résistance des grandes banques par la Réserve fédérale américaine.

Adidas (-2,70% à 184,00 euros) a fini avant-dernier du Dax après l'élimination lors du Mondial russe de sa sélection vedette, l'Allemagne, bien que l'équipementier ait assuré vouloir écouler 8 millions de maillots, soit plus que lors de la précédente Coupe du monde en 2014.

Son rival Puma, qui va bientôt entrer au sein de l'indice MDax, a progressé de 3,72% à 487,50 euros, après une note de Goldman Sachs relevant le cours cible de 495 à 600 euros, avec une recommandation à l'achat du titre.

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