Inteva Products : deux offres de reprise pour l'équipementier

Deux offres de reprise partielle de l'équipementier automobile Inteva Products (serrures et moteurs pour vitrage et toits ouvrants), placé en redressement judiciaire en juin et qui emploie 663 personnes en France, ont été déposées, a-t-on appris lundi auprès des salariés à l'issue d'un Comité social et économique.

Une première offre, d'Inteva elle-même, prévoit la reprise de 348 salariés tandis que la seconde, venant de deux managers, propose de reprendre la quasi totalité des effectifs d'Esson (Calvados) et des effectifs productifs de Sully-sur-Loire (Loiret), mais sans en préciser le nombre exact.

Le fabricant d'équipements électriques (notamment serrures et moteurs pour vitres et toits ouvrants), basé à Sully-sur-Loire (176 salariés), possède deux autres usines, à Esson (246 salariés) et Saint-Dié-des-Vosges (Vosges, 241 salariés).

Aucune des deux offres ne prévoit de reprise du site et des effectifs de Saint-Dié. La date de dépôt des offres avait été fixée au 28 août.

Dans une note interne, la direction estime que les projets tels que déposés ne sont pas encore aboutis, notamment concernant leur financement.

Début juin, l'équipementier automobile avait été placé en redressement judiciaire par le tribunal de commerce d'Orléans. Le tribunal avait placé la filiale française du groupe américain sous observation pendant six mois et nommé deux administrateurs judiciaires en vue de la recherche de repreneurs, avait annoncé l'entreprise.

Déjà passée par deux réorganisations successives "qui commençaient à porter leurs fruits", l'entreprise s'est dite victime de "la conjoncture actuelle", citant "l'arrêt total des trois sites de production (...) lié au Covid-19, le fort ralentissement des ventes de véhicules neufs et le lent redémarrage des clients".

La date limite de dépôt des offres améliorées est fixée au 17 septembre tandis que l'audience de l'examen des offres devrait avoir lieu le 22 septembre au tribunal de commerce d'Orléans.

Contactés par l'AFP, les administrateurs judiciaires n'ont pas souhaité commenter des informations sur un dossier en cours.

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