Goodyear Amiens: les 7 condamnés avec sursis iront en cassation

L'avocat des ex-salariés de Goodyear Amiens-Nord poursuivi pour séquestration de dirigeants de l'usine en 2014 a annoncé qu'il allait se pourvoir en cassation, après leur condamnation en appel mercredi à des peines de prison avec sursis allant jusqu'à 12 mois.

"J'espère que l'objectif qu'on s'était fixé au départ, à savoir obtenir la relaxe pour la totalité des militants syndicaux poursuivis, nous allons finir par l'atteindre et en deux fois: la décision a été prise de se pourvoir en cassation", a déclaré Me Fiodor Rilov à la presse après l'arrêt de la cour d'appel d'Amiens.

"Nous allons encore une fois faire la démonstration méticuleuse qu'aucun des militants condamnés n'a à se reprocher un acte quel qu'il soit, susceptible d'être qualifié de délit pénal, nous en sommes convaincus, nous avons les preuves", a poursuivi Me Rilov.

Il a toutefois pris "acte qu'il y a eu des relaxes". "Sur les faits de séquestration, la moitié des prévenus ont été relaxés. C'est un premier résultat (...)", a-t-il dit.

La cour d'appel d'Amiens a condamné sept anciens salariés de Goodyear à des peines de prison avec sursis allant jusqu'à 12 mois, prononçant en outre une relaxe totale.

L'avocat général avait requis à l'audience en octobre deux ans avec sursis contre les salariés, poursuivis par le parquet alors que Goodyear et les deux cadres séquestrés avaient retiré leur plainte.

En première instance, le 12 janvier 2016, les huit salariés poursuivis, dont cinq militants CGT, avaient été condamnés à deux ans de prison, dont neuf mois ferme.

Quatre des salariés, dont Mickaël Wamen, ex-leader de la CGT de l'usine, ont été reconnus coupables de séquestration et condamnés à 12 mois avec sursis. En revanche, ils ont été relaxés du chef d'accusation de "violences en réunion".

A l'inverse, trois salariés ont été relaxés du chef de "séquestration" mais reconnus coupables de "violences en réunion". Deux d'entre eux ont été condamnés à trois mois avec sursis, le troisième à deux mois avec sursis.

Le huitième salariés poursuivi, Hassan Boukri, a été totalement relaxé.

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