GM&S Industry: période d'observation prolongée

L'entreprise creusoise GM&S Industry, sous-traitant de grands groupes automobiles placé en redressement judiciaire, a vu sa période d'observation prolongée jusqu'au 23 mai, sur décision mercredi du Tribunal de Commerce de Poitiers.

L'entreprise, qui emploie 283 personnes à La Souterraine (Creuse), et est une des plus importantes du département, avait été placée en redressement judiciaire le 2 décembre 2016. Elle risquait la liquidation judiciaire, faute de trésorerie pour passer la période d'observation de six mois.

Vincent Labrousse, représentant CGT du personnel, s'est félicité d'une décision "sans surprise, ou plutôt sans mauvaise surprise". "C'est pour nous un sursis supplémentaire bienvenu", a-t-il ajouté.

Une nouvelle audience devant la Chambre du conseil du tribunal est fixée au 17 mars.

"Le gouvernement et la région Nouvelle-Aquitaine attendent des groupes PSA et Renault, partenaires historiques de l'entreprise, un accompagnement et un soutien conséquents et en appellent à leur responsabilité sociale et industrielle", a réagi de son côté le secrétaire d'Etat chargé de l'Industrie, Christophe Sirugue, dans un communiqué. "Considérant la fragilité socio-économique du territoire, l'attachement des salariés à l'entreprise, la qualité des savoirs-faire, le site fait l'objet de l'attention et de l'engagement de tous les acteurs capables de contribuer à son redressement, au maintien de l'emploi et des compétences", ajoute le secrétaire d'Etat.

Le 6 janvier, une délégation de syndicalistes de GM&S Industry avait été reçue par le président François Hollande à l'occasion d'un déplacement en Corrèze du chef de l'Etat. Le 23 janvier, des salariés avaient bloqué l'autoroute A20 entre la Haute-Vienne et la Creuse pour exprimer leurs craintes et sensibiliser l'opinion publique à la situation de leur entreprise.

Spécialisée dans l'emboutissage, l'assemblage et la tôlerie, GM&S Industry (ex-Altia) produit des pièces pour l'industrie automobile, notamment les groupes PSA et Renault-Nissan. Le site industriel avait été repris en 2014 par un entrepreneur italien.

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