Fonderies du Poitou Alu : la CGT accuse Renault de se désengager

"Aucun candidat crédible" ne s'est manifesté pour la reprise des Fonderies du Poitou aluminium, équipementier automobile en redressement judiciaire depuis avril, affirme mercredi la CGT, demandant au gouvernement d'intervenir auprès de Renault, unique client accusé de "désengagement".

Dans une lettre adressée à Agnès Pannier-Runacher, ministre de l'Industrie, les respondables du syndicat expliquent que l'administrateur judiciaire leur a annoncé que leur site d'Ingrandes (Vienne) ne serait pas consulté pour l'attribution de la fabrication d'une nouvelle culasse Renault, devant être produite en Turquie.

Cela "annonce un désengagement total de Renault sur notre site" qui emploie quelque 280 personnes, dénonce le syndicat pour qui, "sans un accompagnement de Renault pour les prochaines années, il sera impossible à un repreneur d'investir et de diversifier le site".

"Cela ressemble à un enterrement de première classe", affirme le syndicat qui demande à la ministre "d'intervenir auprès de Renault pour que la Fonderie du Poitou Alu soit consultée" sur la fabrication de cette nouvelle culasse.

Filiale du groupe Alvance de l'Indo-Britannique Sanjeev Gupta, l'équipementier automobile est en difficulté depuis plusieurs années. L'usine mitoyenne Fonderies du Poitou Fonte, qui produisait pour Renault des carters diesel destinés principalement à des véhicules utilitaires, a fermé ses portes cet été.

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