Le bénéfice net du constructeur a reculé de 46,6% au 1er trimestre sur un an, à 508 millions d'euros. Si l'on tient compte des résultats de l'équipementier Magneti Marelli, que FCA vient de céder au japonais Calsonic Kansei, le bénéfice net s'élève à 619 millions d'euros (-39,3%), soit nettement moins qu'attendu par les analystes (778 millions), selon le consensus calculé par le fournisseur d'informations financières Facset Estimates.
Le chiffre d'affaires du groupe, qui compte les marques Fiat, Chrysler, Jeep, Maserati, Alfa Romeo, Dodge et Ram, a lui baissé de 4,8%, à 24,48 milliards d'euros.
Le constructeur a écoulé 1,037 million de véhicules, soit un recul de 14% que FCA explique "principalement par la superposition en 2018 de la production de la Jeep Wrangler nouvelle et ancienne générations et par le réalignement planifié de la stratégie commerciale en Europe".
Le nombre de véhicules livrés a chuté de 14% en Amérique du Nord, le marché le plus important du groupe, de 30% en Asie-Pacifique, principalement en Chine, de 12% en Europe-Moyen-Orient-Afrique et de 9% en Amérique du Sud. Les ventes de Maserati ont elles reculé de 41%.
Le 12 avril, le patron de FCA Mike Manley s'était dit confiant que le groupe atteindrait ses objectifs pour 2019, mais avait averti que les résultats seraient en berne dans la première partie de l'année, en raison en particulier du marché nord-américain.
Pour 2019, le groupe prévoit un bénéfice opérationnel (Ebit) ajusté supérieur à 6,7 milliards d'euros, au même niveau que 2018, un bénéfice ajusté par action inférieur à 2,70 euros, soit moins que les 3 euros de 2018, et un flux de trésorerie supérieur à 1,5 milliard, contre 4,4 milliards l'an passé.
Consolidation du secteur
"Je crois honnêtement que dans les deux à trois prochaines années, il y aura de réelles opportunités" en terme d'alliances et de partenariats dans le secteur automobile et "FCA jouera un rôle actif et constructif" dans ce mouvement de consolidation, a-t-il dit lors d'une conférence avec des analystes lors de la présentation des résultats du premier trimestre.
"Par le passé, nous avons montré clairement que nous voulions être actifs et proactifs pour développer nos activités et créer de la valeur pour nos actionnaires", a-t-il ajouté.
L'attention autour de FCA s'est renforcée ces derniers mois.
Début mars, le groupe français PSA (marques Peugeot, Citroën, DS, Opel, Vauxhall) a manifesté son intérêt pour le constructeur italo-américain. "Tout est ouvert, si on gagne de l'argent, on peut rêver de tout", a déclaré son patron Carlos Tavares, alors qu'il était interrogé sur des rumeurs de mariage avec FCA.
Et fin mars, le Financial Times (FT) a indiqué que Renault réfléchissait à jeter son dévolu sur FCA, après avoir repris les discussions avortées de fusion avec son partenaire Nissan.
Les constructeurs automobiles sont à la recherche d'alliances, dans un contexte de plus en plus difficile en raison des importants coûts induits par l'évolution du marché, avec la montée de l'électrique et des règles environnementales de plus en plus drastiques.
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