Faurecia prêt à voler de ses propres ailes après la fusion FCA/PSA

L'équipementier automobile Faurecia est prêt à prendre son indépendance de sa maison mère, le constructeur français PSA, qui négocie une fusion avec l'italo-américain Fiat Chrysler (FCA), a assuré mardi son directeur général Patrick Koller.

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"Aujourd'hui Faurecia est une compagnie capable de voler de ses propres ailes", a-t-il déclaré lors d'une journée investisseurs à Paris, estimant que ce projet de fusion, visant à créer le quatrième constructeur automobile mondial, représentait "une opportunité" pour son groupe.

Selon M. Koller, l'accord de fusion sera probablement signé en décembre comme prévu. "La probabilité que l'accord soit signé dans les temps est très élevée", a-t-il estimé.

Cependant, aucune discussion entre Faurecia et PSA sur les conséquences de cette opération n'aura lieu avant la signature.

PSA (marques Peugeot, Citroën, DS, Opel, Vauxhall), qui détient 46% de l'équipementier, avait annoncé fin octobre qu'il pourrait se désengager de sa filiale dans le cadre de son projet de fusion avec FCA.

"PSA a été un actionnaire actif et très coopératif pour Faurecia à travers les années", a expliqué M. Koller, rappelant que le constructeur français avait été un soutien "vital" pour l'équipementier durant la crise de 2008 et 2009.

"Mais Faurecia aujourd'hui, n'est pas la même compagnie qu'à l'époque. C'est une compagnie qui a effectué un redressement significatif, qui a des résultats", a déclaré Patrick Koller.

L'ensemble PSA-FCA constituerait "le premier client de Faurecia, environ au même niveau que le groupe Volkswagen. Nous voyons cela comme une opportunité", a-t-il poursuivi.

"Les deux groupes devront travailler sur les plateformes et tirer avantage des volumes. Nous sommes très forts sur les plateformes de PSA notamment sur les chaînes de traction", a détaillé M. Koller. "Nous travaillons aussi avec FCA, mais nous ne sommes pas leur premier fournisseur, donc nous voyons ici une opportunité de croissance".

D'un point de vue financier, un Faurecia indépendant bénéficierait d'un meilleur profil pour les investisseurs, selon M. Koller, grâce à "un flottant plus grand, une liquidité accrue et une meilleure visibilité".

Par ailleurs, la fusion entre PSA et FCA, et la vente par PSA de ses parts dans Faurecia, n'aura "aucun impact sur la stratégie" de l'équipementier. "Notre stratégie affiche des résultats et c'est clairement notre intention de continuer à la mettre en oeuvre", a-t-il assuré.

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