Faurecia : la future ex-filiale de PSA résiste aux vents contraires

L'équipementier automobile Faurecia, qui affiche 122.000 collaborateurs et dont PSA devrait se désengager avant la fusion envisagée avec l'italo-américain Fiat-Chrysler, continue d'afficher de bons résultats malgré la situation morose du marché automobile mondial.

PSA détient pour l'heure 46% des parts de Faurecia dont la capitalisation boursière pèse 5,7 milliards d'euros, et qu'il "distribuera à ses actionnaires" pour aboutir à une pondération égale dans sa fusion avec Fiat.

"Cela n'a jamais été un actif stratégique pour Peugeot", pointe Gaëtan Toulemonde, analyste chez Deutsche Bank.

A la Bourse de Paris, cette nouvelle était accueillie avec fraîcheur par les investisseurs: à 11H10 (10H10 GMT) le titre de Faurecia perdait 4%.

Avec 122.000 collaborateurs répartis dans 37 pays, Faurecia a réalisé en 2018 un chiffre d'affaires de 17,5 milliards d'euros.

Et malgré la situation morose du marché automobile mondial, le groupe affiche une certaine résilience cette année.

Faurecia est né en 1998 de la fusion des équipementiers ECIA (lui-même issu des Cycles Peugeot et des Aciers et outillages Peugeot) et Bertrand Faure. L'origine de ce dernier, spécialiste des sièges, remontait à 1914.

Au premier semestre, le bénéfice net de Faurecia était notamment en hausse de 1% à 346 millions d'euros. L'entreprise table pour l'année sur une croissance de ses ventes largement supérieure à la moyenne du secteur.

Le secteur automobile est particulièrement touché par le ralentissement conjoncturel mondial, précipité par les conflits commerciaux et les incertitudes autour du Brexit.

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