Dans le rouge, Thyssenkrupp va recevoir 1 milliard d'euros de prêt

Le conglomérat allemand Thyssenkrupp a annoncé mardi une perte nette de 946 millions d'euros, au deuxième trimestre de son exercice décalé 2019/2020, ainsi qu'un prêt garanti par l'Etat d'un milliard d'euros face à l'impact du coronavirus.

"La pandémie de coronavirus nous pose un immense défi", a affirmé la présidente de Thyssenkrupp, Martina Merz, dans un communiqué.

Le résultat opérationnel du groupe (Ebit) passe aussi dans le rouge, avec une perte de 80 millions d'euros, en baisse de 133%.

Le groupe annonce dans ce contexte avoir "débloqué" une ligne de crédit de "plus d'un milliard d'euros" auprès de la banque publique allemand KFW et d'"un consortium de plusieurs autres banques".

Thyssenkrupp profite ainsi du plan d'aide aux entreprises de plusieurs centaines de milliards d'euros, annoncé mi-mars par le gouvernement allemand, incluant des prêts "sans limites", garantis ou accordés en partie par la banque KFW.

Déjà confronté à de grandes difficultés du fait de la crise de l'acier européen, l'ancien fleuron industriel allemand est frappé de plein fouet par la pandémie de coronavirus, qui a plombé son activité, notamment dans le secteur automobile.

Face à ces difficultés, le groupe a par ailleurs décidé de retirer fin mars ses prévisions pour l'année en cours.

Le groupe prévoyait une augmentation de son résultat opérationnel de 802 millions d'euros pour l'exercice en cours.

Pour le troisième trimestre, l'entreprise prévoit désormais une perte opérationnelle pouvant aller jusqu'à "1 milliard d'euros", précise le groupe.

Le groupe compte toujours sur la vente de son activité ascenseurs, conclue en février dernier, pour se donner un nouveau départ, après plusieurs années de crise.

Le conglomérat a conclu en février dernier la cession, pour 17,2 millions d'euros, de cette division très lucrative à un consortium d'investisseurs américains et britanniques.

"Les moyens financiers issus de cette transaction seront utilisés au mieux par l'entreprise. Mais il est aujourd'hui clair que nos marges de manoeuvre financières vont être clairement limitées", commente Martina Merz.

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