"Cri d'alerte" de l'intersyndicale de GMD

L'intersyndicale de GMD a lancé jeudi "un cri d'alerte" pour l'avenir du sous-traitant automobile et exigé que la direction sorte de son "silence retentissant", alors que "la période récente n'a fait qu'aggraver" les difficultés du groupe.

Inquiets de "l'avenir à court et moyen terme" de l'entreprise, les syndicats CGT, CFTC, CFDT, SUD, Unsa et FO soulignent dans un communiqué que "les difficultés financières ne sont pas nouvelles dans (ce) groupe, qui vit en sous-investissements, avec des conditions d'activité difficiles pour les salariés".

La direction a annoncé dans "un courrier aux salariés" avoir obtenu "un nouvel emprunt" de "157 millions d'euros" devant permettre au groupe de poursuivre son activité "pendant de longues années", indique l'intersyndicale. Mais celle-ci craint "de fausses promesses".

Les syndicats ont appris "un gel des salaires et la suppression d'acquis sociaux, puis la première fermeture d'un site en région parisienne (Eurostyle Lognes dans le pôle plastique)", alors qu'"aucune information" n'avait été fournie aux "représentants des salariés du comité de groupe", dénoncent-ils.

Selon les syndicats, le directeur du pôle fonderie a "avoué" des "difficultés et énormes pertes au premier trimestre". "On nous cache que les fournisseurs veulent désormais être payés au +cul du camion+, signe de la gravité de la situation", ajoutent-ils.

"Qu'ont demandé les banques en contrepartie du nouvel emprunt? Un plan de réorganisation musclé?", demande l'intersyndicale dans son communiqué.

Quant au plan gouvernemental pour soutenir la filière automobile, annoncé mardi, "en bénéficiera-t-on" ou "imposeront-ils un repreneur pour tout ou partie du groupe", et avec "quelle casse sociale?", s'interrogent encore les syndicats, qui "ne veulent plus être menés en bateau".

Selon l'intersyndicale, GMD compte actuellement 2.500 salariés en France, répartis sur 18 sites.

© 2020AFP