COVID-19: timide impact sur les déplacements auto (40MA)

Sujet principal des médias en ce moment, le CoViD-19 inquiète les populations. Son impact sur l'économie est déjà notable, mais quid de celui sur les transports et l'automobile en particulier. Pour en savoir plus, l'association 40MA a réalisé un sondage sur la période du 5 au 10 mars 2020 auprès de ses internautes pour mesurer son impact sur le comportement des Français en termes de mobilité...

De ce fait, le sondage ne prend pas encore en compte l'évolution de la situation depuis, notamment les mesures drastiques prisent en Italie.

 

Le retour aux 90 km/h : le sujet est-il relégué au second plan ?

D'après environ 79% des personnes ayant répondu au sondage, le CoViD-19 semble au cœur des débats et met de l'ombre sur les autres thèmes et notamment celui du retour aux 90km/h, menaçant ainsi la portée des actions de « 40 millions d'automobilistes ».

 

Les transports en commun menacés

Suite à la déclaration du Président de la République Emmanuel Macron annonçant que « nous avons devant nous une épidémie », la grande majorité des sondés (82,3%) préfèreraient la voiture comme moyen de transport, contre 7% pour la moto, 5,4% la marche et 3,6% le vélo. Le bus arrive en dernière position avec 0,26% des voix, ce qui confirmerait une véritable crainte des transports en commun face à une épidémie favorisant alors le transport en automobile, à cela s'ajoute le fait que la présence de ce virus en France inciterait 62% d'entre nous à privilégier la voiture. Un déplacement en automobile certes, mais potentiellement en solitaire puisque pas loin de 48% estiment que le coronavirus menace le développement du covoiturage très en vogue ces derniers temps. Pour l'instant, près de 50% des sondés craignent les transports en commun, 35% ne s'en inquiètent pas et 15% n'ont pas d'avis.

Aujourd'hui, les rassemblements de plus de 1000 personnes sont annulés. Dans ce contexte, environ 42% estiment que la fermeture partielle ou totale des transports en commun est opportune contre 39% ayant un avis contraire. Ensuite, les ventes de véhicules neufs sont déjà en déclin depuis le début de l'année d'environ 20% et les opinions quant à l'impact du virus sur les ventes de véhicules neufs divergent : 40% pensent que le CoViD-19 aura un impact sur ces ventes, 39% pensent que non.

 

Un changement des habitudes relativement timide

Malgré l'influence du coronavirus à l'échelle économique mondiale, causant une baisse du prix des carburants par effet boule de neige suite à la baisse de la consommation chinoise, près de 60% des personnes ayant répondu au sondage ont constaté cette baisse mais seulement 18% estiment que cela a eu un effet positif sur leurs déplacements.

Si l'on va dans le détail, les résultats du sondage montrent que parmi les personnes interrogées, 78% environ estiment que le CoViD-19 ne les incite pas à limiter leurs déplacements. Cela peut s'expliquer par les contraintes professionnelles car chaque Français(e) doit pouvoir se rendre à son travail, ce qui est d'autant plus compliqué pour les populations rurales. Ensuite, 94% prétendent ne pas avoir roulé plus depuis l'apparition du coronavirus.

 

L'impact du coronavirus sur les mobilités d'un point de vue politique

Comme montré précédemment, le coronavirus affecte pour l'instant légèrement les mobilités en France en général. C'est pourquoi près de 74% des sondés pensent que l'apparition du CoViD-19 ne modifie pas la perception des élus et candidats sur la nécessité de l'automobile en France mais selon les retours du sondage, on peut à l'avenir et en fonction de l'évolution de la situation prévoir un impact plus grand de l'épidémie sur les transports et un changement des habitudes accru auprès de la population française.