"Nous sommes dans l'usine du futur", a déclaré le président de la République à Cléon (sud de Rouen) où sont produits une partie des moteurs des modèles Renault, y compris, depuis dix-huit mois, 45.000 moteurs électriques.
Se félicitant de la bonne santé retrouvée des groupes automobiles français, Renault mais aussi PSA, M. Hollande a rappelé la situation dans laquelle se trouvait cette industrie au début de son quinquennat.
"Il y avait des plans sociaux qui étaient annoncés chez Peugeot et il y avait des difficultés chez Renault, le marché avait considérablement chuté", a-t-il dit.
"Il a fallu lancer un plan pour toute la filière", a rappelé le chef de l'Etat, soulignant aussi le rôle positif, selon lui, du pacte de responsabilité, du CICE et du crédit recherche.
Il a aussi mis en avant les avantages de l'accord de compétitivité signé entre Renault et certains syndicats.
"A travers plus de flexibilité, il a permis des améliorations considérables de productivité, plus d'emploi et plus d'investissements", a-t-il dit.
Mais avant de prononcer son discours, le président a constaté à l'extérieur de l'usine que la CGT n'avait pas la même vision des choses.
"Renault fait des bénéfices, il doit plus embaucher et augmenter les salaires", lui a dit un délégué vers lequel M. Hollande s'est avancé en faisant arrêter sa voiture.
"Les 200 CDI annoncés récemment ne compensent pas les départs", a-t-il encore lancé.
"Si vous vous étiez représenté, je n'aurais pas voté pour vous", a conclu le syndicaliste, regardant dans les yeux le chef de l'Etat qui est resté imperturbable.
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