Brigade : émetteur de son pour VE

À l’heure où les véhicules électriques (VE) et hybrides sont de plus en plus présents sur les routes de France, l'équilibre entre écologie et sécurité routière fait l’objet de débats. Dans un monde soucieux de l'environnement, les véhicules électriques (VE) et les véhicules hybrides ont été présentés comme la réponse à la réduction des émissions nocives et de la pollution de l'air causées par les moteurs à essence et diesel.

Dans un monde soucieux de l'environnement, les véhicules électriques (VE) et les véhicules hybrides ont été présentés comme la réponse à la réduction des émissions nocives et de la pollution de l'air causées par les moteurs à essence et diesel. Les véhicules électriques et les véhicules hybrides contribuent en outre à résoudre le problème de la pollution sonore dans les villes.

Au fil de ces dernières années, il s’est révélé que la pollution sonore a un impact négatif sur la santé. Un rapport de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) publié en 2011 indique que les habitants d’Europe occidentale perdent chaque année à eux seuls, au moins 1 million d'années de vie en bonne santé, à cause des bruits liés à la circulation. De toute évidence, les véhicules électriques et hybrides ont un rôle important à jouer pour s'attaquer à cette question qui nous concerne tous. Cependant, ces véhicules ne sont pas sans poser leurs propres problèmes.

D’après une étude de la NHTSA (National Highway Traffic Safety Administration L’agence fédérale chargée de la sécurité routière) effectuée aux États-Unis, le nombre de véhicules électriques susceptibles d'être impliqués dans des accidents de piétons est de 37% supérieur à celui des voitures conventionnelles. Ce risque est particulièrement élevé lorsque les véhicules électriques circulent lentement en zone urbaine, car ils sont pratiquement silencieux à faible vitesse, et les piétons ne les entendent pas approcher.

La dernière directive de l'UE qui stipule qu’à partir de 2019, tous les véhicules électriques et hybrides fabriqués en Europe devront être équipés de dispositifs émetteurs de son, a été favorablement accueillie par les activistes de la sécurité routière.

Depuis longtemps déjà, militants et organismes caritatifs font pression pour obtenir des VE et des hybrides plus sûrs, en exprimant leurs inquiétudes quant à leur fonctionnement silencieux et aux dangers qu’ils représentent pour les usagers de la route vulnérables et les malvoyants.

L’équilibre entre la résolution de ce problème de sécurité et le souci de ne pas compromettre  les solutions contre la  pollution sonore a été la source de nombreux débats.

Chris Hanson-Abbott, fondateur de Brigade Electronics, est l’un des pionniers des nouvelles technologies en matière de sécurité routière depuis 1976. En tant que conseiller auprès du groupe de travail des Nations Unies chargé des questions relatives aux véhicules de transport routier silencieux, il a participé à l’élaboration des normes industrielles actuellement en vigueur dans le monde pour les VE.

Chris a expliqué :

« L’objectif consiste à produire des avertissements audibles, sans pour autant perturber l'environnement. Les recherches que nous avons entreprises avec des experts en audiologie de l'Université de Leeds (Royaume-Uni) nous ont aidés à développer et à perfectionner un « bruit blanc » unique, utilisé par exemple sur l'alarme d'avertissement bbs-tek® White Sound® de Brigade ; la seule alarme de recul à avoir reçu le label « Quiet Mark », une distinction prestigieuse décernée par la « Noise Abatement Society».

Cette alarme emploie une technologie large bande qui émet une sonorité « chut chut » plus proche du bruit des vagues que du bip strident des alarmes traditionnelles. Cette technologie est semblable à la celle que les véhicules électriques vont devoir adopter, mais les VE bénéficieront d’une tonalité supplémentaire dont l’amplitude augmente et diminue à des vitesses inférieures à 32 km/h pour imiter un moteur à combustion interne, ce qui les rendra facilement reconnaissables. »

Outre le fait qu’il est plus doux à l’oreille, le bruit blanc est plus facile à localiser car il est très directionnel. Ce qui signifie qu’il est clairement audible pour les piétons ou les usagers de la route au sein de la zone de danger, mais qu’il se dissipe rapidement afin de réduire les nuisances et le préjudice potentiel pour toute personne à proximité. Au final, il représente une énorme amélioration en comparaison au bruit émis par les véhicules essence ou diesel, qui, en rebondissant parfois sur certaines surfaces dures, rend la localisation de la source sonore plus difficile.

Le but est que tous les VE et hybrides soient équipés d'alertes sonores à basse vitesse d'ici 2026. Cette mesure pourrait prévenir environ 2 400 blessés et sauver la vie de centaines de personnes chaque année.