Le fabricant japonais doit "accélérer le recherche de repreneurs", "améliorer le plan" de départ des 863 salariés, et "aider à la reprise quel que soit le repreneur", a détaillé la ministre devant les sénateurs lors d'une séance de questions au gouvernement.
"Nous aurons un observateur dans les négociations à venir à partir de demain (...) Nous travaillons également avec Business France pour contacter nous-même des repreneurs potentiels", a poursuivi Agnès Pannier-Runacher.
Deux sénatrices du Pas-de-Calais, Cathy Apourceau-Poly (PCF) et Sabine Van Heghe (socialiste), lui ont demandé si l'Etat allait forcer Bridgestone à rembourser les aides publiques touchées pour le site, ou à le céder pour un euro symbolique.
Sans répondre directement à ces propositions, la ministre a confirmé que "des années de sous-investissement dans l'usine" expliquaient la situation du site de Béthune. "J'aurais préféré prendre la situation il y a 5 ans, là on aurait pu faire quelque chose comme ça a été le cas à Bari", une usine italienne où Bridgestone est resté et a investi.
Bridgestone avait brutalement annoncé mi-septembre la fermeture de son usine de Béthune. Il a depuis rejeté le scénario proposé par le gouvernement, visant à investir sur ce site pour le transformer en usine de production de pneus de qualité supérieure à ceux de petit calibre manufacturés jusqu'alors.
Selon l'intersyndicale, le gouvernement a évoqué jeudi 12 novembre l'intérêt de quatre industriels du pneu (un chinois, un turc et deux indiens) pour une reprise partielle du site.
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