Bosch compte sur la France

Le président de Bosch France, Heiko Carrie, a déclaré mardi à l'AFP que la France, où le groupe allemand compte 7.700 salariés et 24 sites, était "très importante" comme "base de fabrication" et dans la recherche et développement.

"La France reste très importante, pas seulement comme marché, mais aussi comme base de fabrication et en recherche et développement", a estimé M. Carrie.

Interrogé sur la situation du site d'Onet-le-Chateau, près de Rodez, qui fabrique des composants pour les moteurs diesel, M. Carrie a indiqué avoir réduit "significativement" la part des emplois intérimaires, compte tenu d'une chute du marché des véhicules diesel.

"A court terme, je ne vois pas de souci pour le site", a toutefois assuré M. Carrie.

Le site a aujourd'hui "un taux de charge important", notamment parce qu'il exporte une part de sa production, selon le groupe.

"Le moteur thermique restera important pour les décennies à venir. Nous croyons donc à l'avenir du diesel", mais la baisse du marché "a des effets sur l'emploi", a souligné le dirigeant. "Il faut continuer dans la modernisation des moteurs thermiques et éviter la polémique", a-t-il ajouté.

Plus largement, M. Carrie a estimé que "dans les années à venir, sur certains sites, on verrait des surcapacités en Europe".

Bosch a en conséquence demandé aux différents sites, dont celui de Rodez, d'identifier des solutions complémentaires pour pallier les possibles baisses de charge des activités traditionnelles.

Le président de Bosch France a cité comme exemple la fabrication pour tiers. Ainsi, le site normand de Mondeville, dédié à l'électronique pour automobile, a depuis un an diversifié sa production en assemblant des enceintes acoustiques pour la marque haut de gamme Devialet. "Cette approche fonctionne très bien", a dit M. Carrie.

Un autre type de diversification a été mis en place sur le site de Moulins, qui produit notamment des systèmes de contrôle automobile ESP, et qui accueille désormais un centre logistique dédié à l'activité de chauffage.

Le groupe a consacré 400 millions d'euros aux investissements en France sur les six dernières années.

Bosch prévoit d'inaugurer fin mars son site rénové de Saint-Ouen, siège français du groupe, où il a investi près de 20 millions d'euros, notamment dans un centre d'innovation en ingénierie.

Bosch France emploie 7.700 personnes en France, dans 24 sites, revendiquant être le premier employeur d'un groupe allemand dans le secteur industriel.

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