Le plan de reprise de Punch "est viable et sérieux" et "la balle est dans le camp de Ford" qui doit l'accepter, a indiqué Didier Lallement, le préfet de la région Nouvelle-Aquitaine, à l'issue d'une réunion en préfecture avec des dirigeants de Punch.
"L'ensemble des acteurs est d'accord sur l'idée d'une reprise et qu'un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) serait une catastrophe", a ajouté le préfet, une semaine après que Ford a jugé son plan social plus sûr pour les salariés que celui de reprise par Punch Powerglide.
"Il faut que Ford dise oui" à ce plan, a martelé Philippe Poutou, délégué CGT de l'usine qui fabrique des boîtes de vitesse.
Le 15 octobre, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire avait manifesté sa colère contre Ford, accusé de préférer fermer son usine plutôt que de la céder à un repreneur.
Selon M. Poutou, cette reprise par le fabricant strasbourgeois de boîtes de vitesses Punch Powerglide prévoit que, sur les quelque 850 salariés du site FAI de Blanquefort, 300 à 350 partent en préretraite, 100 à 150 vers Getrag Ford Transmissions (GFT Bordeaux), et que 400 emplois soient conservés.
Concernant les conditions salariales de cette reprise, "Punch dit être prêt à revoir des choses et être ouvert à la discussion", selon M. Poutou.
"Il faut que Ford prenne ses responsabilités - assurer la période de transition au moment de la reprise soit 2 à 3 ans - et Punch doit encore négocier des choses avec les organisations syndicales", a souligné Véronique Ferreira, maire PS de Blanquefort.
Fin février, Ford avait annoncé cesser tout investissement dans son usine girondine, et rechercher un repreneur pour le site implanté dans la banlieue bordelaise depuis 1972.
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