Aide exceptionnelle aux pompistes: le CNPA satisfait

Les professionnels de l'automobile (CNPA) ont salué mardi comme "une avancée significative" le déblocage par le gouvernement d'une enveloppe exceptionnelle de 12,5 millions d'euros pour venir en aide aux stations-service indépendantes, mais cette organisation professionnelle continue à plaider pour une "solution pérenne".

Voir aussi le communiqué de presse sur le sujet 

Depuis cette année, les pompistes indépendants peuvent faire financer une partie du coût de leur diversification ou de leur mise aux normes environnementales par le Fonds d'intervention pour les services, l'artisanat et le commerce (Fisac), habituellement réservé aux artisans et aux commerçants des zones rurales. Cette mission était auparavant dévolue au Comité professionnel de distribution de carburants (CPDC), une structure supprimée par le gouvernement.

"Afin de renforcer cette disposition, en 2016, le gouvernement débloquera une nouvelle enveloppe exceptionnelle de 12,5 millions d'euros qui permettra de traiter l'ensemble des demandes en attente qui avaient été déposées au CPDC", peut-on lire dans un document publié sur le site du gouvernement, qui détaille les 21 mesures en faveur des territoires ruraux annoncées lundi par le président François Hollande.

"Depuis de nombreux mois, le CNPA demandait aux pouvoirs publics (...) la pérennité du budget spécifique alloué aux dossiers en stock au CPDC. C'est donc une première avancée significative pour la profession, cet effort budgétaire devant permettre de sauvegarder un maillage territorial indispensable à la mobilité des Français", a réagi le Conseil national des professions de l'automobile dans un communiqué.

L'organisation professionnelle souhaite toutefois qu'une "solution pérenne" soit trouvée, sans laquelle "il faudra s'attendre à un nombre important de fermetures, avec des conséquences économiques et sociales difficiles, y compris dans les grandes villes".

Elle déplore aussi que la moitié des dossiers en attente ne puissent être traités, le Fisac n'étant pas compétent pour les demandes d'aide à la fermeture, notamment pour dépolluer les sols.

© 2015AFP