"Je ne crois pas qu'on doive intervenir et faire des interférences", a estimé sur RTL Laurent Wauquiez: "s'il a à être jugé au Japon, il doit être jugé au Japon".
"Les révélations qu'on a laissent quand même le sentiment de quelqu'un qui a fini par considérer que tout lui était permis et qu'il était en situation d'impunité", a-t-il argumenté, tout en ajoutant n'avoir "aucun élément là-dessus précis et concret".
Le président des sénateurs LR Bruno Retailleau a au contraire réclamé sur France 2 "que le gouvernement se mobilise": "s'il a commis des fautes, il doit être jugé, mais très franchement, est-ce qu'on supporterait un tel traitement judiciaire au Japon pour un autre Français ?", a-t-il demandé.
"On a des standards juridiques, on est soi-disant le pays des droits de l'homme: peut-on tolérer un tel traitement, y compris dans un pays ami ? (...) Nous devons une protection minimale à M. Ghosn comme à n'importe quel citoyen français", a-t-il insisté.
Déjà inculpé à trois reprises, Carlos Ghosn est actuellement entendu par les enquêteurs du parquet de Tokyo sur des soupçons de détournement de fonds de Nissan.
Les actionnaires de Nissan, réunis lundi à Tokyo, ont voté la révocation de son mandat d'administrateur, coupant ainsi tout lien avec celui qui a sauvé et dirigé le groupe pendant près de deux décennies et se trouve aujourd'hui en prison.
Dans une vidéo diffusée mardi mais enregistrée avant son arrestation le 4 avril sur de nouveaux soupçons de malversations financières, Carlos Ghosn clame son "innocence", accusant des dirigeants de Nissan de "trahison".
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