Ces poursuites font suite à une première action engagée en janvier contre le groupe Stellantis, et interviennent alors même qu’un nouveau décès lié à un airbag Takata a été recensé en mars, à bord d’un véhicule Toyota en Guadeloupe.
La plainte repose sur des éléments documentés qui mettent en lumière une gestion tardive, opaque et insuffisante des rappels par ces constructeurs :
Des rappels « simples » souvent très partiels, sans consigne d’immobilisation du véhicule ;
L’absence totale de campagnes « stop drive » en France avant intervention du ministère des Transports (arrêté du 9 avril 2025), alors que de telles mesures avaient été prises à l’étranger depuis plusieurs années ;
Une communication minimisant le risque pourtant avéré : explosion de l’airbag, projection de fragments métalliques et risque de blessures mortelles, même lors de chocs mineurs.
Certains constructeurs ont même continué à équiper leurs véhicules d’airbags Takata jusqu’en 2020, alors que plusieurs campagnes de rappels étaient déjà en cours dans d’autres pays.
Selon Marie-Amandine Stévenin, présidente de l’UFC-Que Choisir :
« Il faut désormais que chaque acteur et chaque professionnel agisse et réponde de ses manquements dans ce scandale. Des millions d’automobilistes ont été et demeurent exposés à un risque mortel tout aussi insoupçonnable qu’inconsidéré, sans que ces constructeurs n’assument la responsabilité d’informer loyalement les consommateurs. Cela ne saurait rester impuni. »
L'UFC-Que-Choisir demande également la création d’une commission d’enquête parlementaire, afin de faire toute la lumière sur les responsabilités industrielles, réglementaires et administratives dans ce scandale.
Le détail la plainte ici : https://www.quechoisir.org/action-ufc-que-choisir-airbags-takata-l-ufc-que-choisir-depose-une-nouvelle-plainte-contre-bmw-mercedes-toyota-et-volkswagen-n166828/
