Selon Matthieu Dischamps, Directeur Général de Powerdot France, opérateur pan-européen de bornes de recharge de véhicules électriques : “A mon sens, un plan d’aide européen n’est pas nécessaire. Le secteur bénéficie déjà d’un capital privé suffisant, cependant il manque une législation stable pour encourager l’électrification du parc automobile, notamment en préservant la réglementation CAFE, qui impose une réduction de 18% des émissions moyennes de CO2 par véhicule, avec un objectif fixé à 93,6 gCO2/km d'ici 2025, et l’interdiction de vente des véhicules thermiques en 2035. Il serait plus efficace de réorienter les 42 milliards d’euros subventionnant actuellement les véhicules thermiques dans les flottes professionnelles chaque année vers des incitations fiscales pour le verdissement des flottes de voitures de fonction, comme la Belgique le fait, avec succès. Cela offrirait de véritables débouchés aux constructeurs sans coût supplémentaire pour les contribuables, mais aussi à l’ensemble de la filière, notamment les opérateurs de bornes de recharge.”, déclare Matthieu Dischamps, Directeur Général France de Powerdot.
Quels sont les enjeux actuels du secteur de la recharge et de l’électromobilité en Europe ?
« À la suite d’une valse de levées de fonds en 2022 qui a vu l’émergence d’une centaine d’acteurs, le secteur de la recharge publique va inévitablement connaître une consolidation à partir de 2025. Peu d’acteurs ont réussi à tenir les promesses de leur business plan, notamment en nombre de sites déployés dans des zones à fort trafic : seule une demi-douzaine d’opérateurs a su tirer leur épingle du jeu. Ceux-ci pourront continuer à investir, que ce soit via de la croissance organique ou externe. C’est pourquoi chez Powerdot nous avons levé 165 millions d’€ de financement vert cet été, auprès d’un consortium bancaire incluant BNP Paribas et la Société Générale. », conclut Matthieu Dischamps.