2024, une année particulière pour les assurances selon Solera

Bill Brower, Head of Claims chez Solera, livre son commentaire sur les assurances automobiles et le fait qu’en 2024 elles devront vraiment prendre en compte les attentes écologiques de leurs clients mais également se mettre en conformité avec les nouvelles règlementations.

"Le secteur de l'assurance automobile se prépare à une transition écologique sans précédent, et c'est en 2024 que des évolutions significatives se manifesteront dans ce domaine. Deux facteurs motivent cette transformation : la demande des consommateurs et les pressions réglementaires. Cela signifie que cette transition est bénéfique non seulement pour l'environnement mais aussi pour les affaires."

“Les consommateurs réclament une industrie plus respectueuse de l'environnement : selon notre récente étude sur les conducteurs européens, 75 % d'entre eux envisagent de rester fidèles à leur assureur automobile actuel s'il peut démontrer son engagement envers la durabilité, ou de passer à une autre compagnie d'assurance. Les assureurs expriment eux-mêmes le besoin de devenir plus éco responsables, avec près de la totalité (99 %) convenant que l'amélioration des indicateurs environnementaux est une priorité.”

“Pourtant, nos recherches montrent que cette année, les assureurs ont rencontré plusieurs difficultés pour atteindre cet objectif. Celles-ci comprennent le manque d'accès aux données pour comprendre leurs indicateurs actuels en matière de durabilité et le manque de compétences pour interpréter celles-ci."

"Le manque de politiques plus durables et respectueuses de l'environnement met non seulement les clients et la compétitivité de ces organisations en danger, mais les expose également à des risques de non-conformité réglementaire, avec d'éventuelles amendes substantielles à la clé."

"La durabilité est désormais une réglementation obligatoire pour les entreprises, comme en témoigne la directive de l'UE sur les rapports de durabilité des entreprises (CSRD) qui prendra effet au cours de l'exercice 2024 et qui s'applique aux grandes entreprises en Europe, ou cotées sur les marchés réglementés par l'UE. Par exemple, les entreprises françaises pourraient se voir imposer une amende dont le montant minimal serait de 10 euros par tonne, en cas de déclaration erronée des émissions de CO2, en vertu de la nouvelle réglementation. Compte tenu de ces enjeux importants, les assureurs européens ne peuvent pas se permettre d'être mal préparés.”

"En 2024, les données joueront un rôle essentiel dans la résolution de ces défis et l'instauration de changements significatifs dans ce domaine. Réduire les émissions de carbone ne sera réalisable qu'en comprenant ces données dès le départ, et les nouvelles technologies, notamment l'intelligence artificielle (IA), joueront un rôle crucial à cet égard."