Selon le rapport annuel 2015 de l'OMS sur la sécurité routière dans le monde, 261.367 personnes ont été tuées en 2013 sur les routes du pays le plus peuplé de la planète.
La Chine est le premier marché automobile mondial et l'essor de la classe moyenne y alimente la croissance du trafic routier.
Les chiffres officiels de la mortalité routière restent cependant vivement discutés dans le pays, à l'image d'autres indicateurs.
Le Bureau national des statistiques (BNS) estime ainsi à 58.539 le nombre de morts en 2013 sur les routes chinoises - soit 22% seulement du chiffre annoncé par l'OMS.
Les accidents de la route mortels constituent un grave problème en Chine, où les règles de circulation sont régulièrement bafouées.
Les autocars parfois bondés assurant les liaisons longue distance constituent un risque important, et les accidents provoquent régulièrement des dizaines de morts.
"Adopter des lois ne suffit pas, il faut également qu'elles soient appliquées de façon adaptée et sévère", écrivait en mai dernier dans les médias officiels Bernhard Schwartländer, représentant de l'OMS en Chine.
Plus d'un mort sur quatre sur les routes chinoises était un piéton, selon l'OMS qui cite le ministère chinois de la Sécurité publique, et la grande majorité des personnes décédées - 72% - étaient des hommes.
Au total, quelque 154 millions de véhicules particuliers étaient en circulation en Chine en 2013, selon le BNS.
A titre de comparaison - et ramené au nombre de véhicules en circulation en France (31,8 millions pour 3.384 morts en 2014),- la mortalité routière est 3,5 fois plus élevée en Chine, ou 16 fois en utilisant les chiffres de l'OMS.
Des statistiques élevées liées aussi à un système défaillant de premiers secours et à la faible qualité des soins, selon un rapport de chercheurs chinois publié en avril dans la revue médicale britannique The Lancet.