"Il y a urgence à faire appel à d'autres repreneurs, plutôt que le tribunal de commerce liquide l'usine et l'emploi de 382 salariés", écrivent les deux organisations dans un communiqué.
A la suite du retrait du repreneur de Cenntro Motors France, l'homme d'affaires sino-américain Peter Wang, et en l'absence d'autres repreneurs qui ont jusqu'à mercredi midi pour se manifester, cette ancienne usine de lave-linge FagorBrandt, reconvertie dans les véhicules électriques, doit faire l'objet d'une liquidation judiciaire.
La CGT et SUD demandent "aux pouvoirs publics d'intervenir enfin, en particulier au Grand Lyon propriétaire du terrain: pour une réelle réindustrialisation du site et le maintien de l'emploi".
"Nous n'en serions pas là si l'appel à d'autres repreneurs et d'autres activités avait été fait depuis des mois, comme le demandaient les syndicats. Au-delà de Cenntro, le tribunal de commerce et l'administrateur portent la responsabilité de la situation", accusent la CGT et SUD.
"Malgré la promesse des élus locaux et de la préfecture, rien n'a été fait pour faire redémarrer la production et assurer les formations promises pour la reconversion, alors que des millions de fonds publics étaient versés", s'insurgent également les deux syndicats qui appellent à manifester avant l'audience devant le tribunal de commerce.
En juin 2014, le mystérieux Cenntro Motors Group Limited avait repris - avec l'aide de l'Etat - cette ancienne usine installée dans le 7e arrondissement de Lyon mais la nouvelle production de véhicules électriques n'avait jamais commencé.