"Les sanctions maximales dont on parle et qui pourraient se chiffrer en milliards, ne viennent ni de nous, ni des autorités américaines", a affirmé M. Müller aux journaux de la RedaktionsNetzwerk Deutschland, qui regroupe une trentaine de titres allemands.
"Elles ne sont que pure spéculation et leur montant n'est pas sérieux", a-t-il ajouté, alors que son groupe, accusé aux États-Unis d'un manque de coopération avec les autorités judiciaires, est sous le coup de plusieurs enquêtes dans le pays et s'expose à des pénalités extrêmement élevées.
Le 4 janvier, les autorités américaines ont ainsi annoncé leur intention de poursuivre en justice Volkswagen et ses marques haut de gamme Audi et Porsche.
Le ministère de la Justice et l'agence américaine de l'Environnement (EPA) accusent le groupe automobile d'avoir équipé 600.000 véhicules diesel d'un logiciel leur ayant permis de polluer "excessivement" sans se faire prendre, "trompant (ainsi) les consommateurs et affectant leur santé", selon la plainte civile.
Les deux régulateurs demandent des dommages et intérêts d'au moins 20 milliards de dollars et le remboursement de leurs frais de justice.
"Nous allons continuer à travailler à une offensive sur les moteurs diesel, également aux États-Unis", a poursuivi dans cette même interview M. Müller, qui s'est rendu mercredi à l'EPA pour évoquer le scandale des moteurs truqués.
"Si vous regardez aujourd'hui le diesel, c'est un secteur de haute innovation : sportif, qui consomme peu et durable", a-t-il insisté.
Selon le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung, Volkswagen souhaite par ailleurs engager un ancien patron du FBI, Louis Freeh, comme médiateur avec les autorités américaines.
La venue de M. Freeh, 66 ans, doit être évoquée mardi lors d'un conseil de surveillance du groupe aux douze marques, affirme encore le journal.
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