Tricherie Mitsubishi: provisions de 420 millions d'euros

Le constructeur d'automobiles japonais Mitsubishi Motors a annoncé vendredi qu'il s'apprêtait à enregistrer une charge exceptionnelle d'au moins 50 milliards de yens (420 millions d'euros) pour dédommager les acheteurs japonais de véhicules dont les performances ont été sciemment truquées.

Mitsubishi Motors va indemniser les possesseurs de véhicules dont les données de consommation ont été manipulées ou qui ont été testés avec des méthodes illégales. Cela concerne aussi deux modèles de mini-voitures que Mitusbishi Motors a fabriqués pour son compatriote Nissan qui les a vendus sous sa propre marque.

Mitsubishi Motors avait déjà révisé négativement son résultat net de l'année comptable précédente (2015/16), après avoir enregistré une première charge exceptionnelle.

La nouvelle pour l'exercice en cours (avril 2016 à mars 2017) risque en outre d'être amplifiée par d'autres frais entraînés par les falsifications, a prévenu le groupe. "Des évaluations sont en cours".

Mitsubishi Motors a par ailleurs indiqué dans un nouveau rapport remis vendredi au ministère des Transports que les 20 modèles de voitures vendus au Japon entre 2006 et cette année avaient d'une façon ou d'une autre été testés via une méthode inappropriée employée à partir de 1991.

Mitsubishi Motors avait, le 20 avril, fait part de manipulations de données sur quatre modèles de mini-véhicules (dont deux pour Nissan) afin d'embellir leurs performances énergétiques.

La firme a ensuite reconnu avoir utilisé des tests non homologués au Japon depuis 25 ans sur plusieurs autres véhicules, sans en préciser alors le nombre.

Déjà secoué par un vaste scandale il y a une douzaine d'années, Mitsubishi Motors est affaibli par cette épreuve délicate mais le groupe a reçu le soutien inattendu de son compatriote et partenaire Nissan, qui va injecter des fonds pour prendre 34% de son capital.

kap/spi

© 2016AFP