Bosch Rodez : E. Macron se pose en défenseur du diesel

Le ministre de l'Économie, de l'Industrie et du Numérique, Emmanuel Macron, a défendu jeudi le moteur diesel "au coeur de la politique industrielle française" et de la "mobilité environnementale", en visitant le site de l'équipementier Bosch à Onet-le-Château (Aveyron).

"L'avenir du diesel passe par l'innovation", a affirmé le ministre, assurant qu'il "reste au coeur de la politique industrielle française" et du "projet industriel français de la mobilité environnementale".

S'il défend la baisse "progressive" de l'avantage fiscal pour les particuliers qui achètent des voitures diesels, M. Macron a souligné l'importance de cette industrie en France qu'il s'agisse "des millions de personnes qui l'achètent", parfois "celles qui ont le moins de pouvoir d'achat", ou "des millions qui y travaillent".

Accueilli par les sifflets d'une soixantaine de salariés de l'usine, le ministre a été à leur rencontre pour une discussion cordiale d'une dizaine de minutes, avant d'échanger avec une délégation dans l'usine, a constaté un journaliste de l'AFP.

Les salariés du site, spécialisé dans la production d'éléments pour moteurs diesels, ont notamment interpellé le ministre sur les positions de la ministre de l'Environnement et de l'Energie, Ségolène Royal, et d'Anne Hidalgo, maire de Paris, où la circulation des véhicules les plus polluants est restreinte depuis le 1er juillet.

M. Macron a rappelé qu'il est "ministre" contrairement à "Mme Hidalgo, qui n'est pas ministre de l'Industrie". "Ses décisions ne valent pas pour la France", a-t-il fait valoir.

"Il ne faut pas faire la chasse au diesel" après le scandale des moteurs diesel truqués de Volkswagen, a estimé le ministre.

Après avoir visité le musée Soulage à Rodez, M. Macron est parti pour le département voisin du Lot, où il devait visiter l'entreprise agro-industrielle Andros, avant de se faire présenter un projet de création de centre de formation aux métiers industriels.

rz/alv/cj

© 2016AFP