A l'issue des échanges, le Nikkei des 225 valeurs vedettes a cédé 0,39% (-65,76 points) à 16.774,24 points. Il avait déjà perdu 1,09% mercredi.
L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a pour sa part stagné (-0,04 point) à 1.342,31 points.
Sur le volet des changes, le dollar a fléchi à 103,78 yens, contre 104,40 yens en début de matinée, retombant quasiment à son niveau de la veille à la fermeture. L'euro suivait une trajectoire similaire: il s'affichait à mi-journée à 114,30 yens, contre 115 yens un peu plus tôt. Ce regain du yen incite les investisseurs à vendre des titres de sociétés exportatrices.
La devise nippone, valeur refuge, s'est appréciée après l'annonce d'une chute de 10% des exportations en Chine en septembre, qui augure mal des perspectives de reprise de la deuxième économie mondiale.
Le Nikkei avait pourtant démarré sur un gain de 0,5%, revigoré par l'affaiblissement du yen face au dollar après la publication d'un document de la Réserve fédérale américaine (Fed) confirmant l'éventualité d'un rapide resserrement monétaire américain.
La banque centrale américaine s'approche résolument d'une hausse des taux d'intérêt qui devrait intervenir "assez vite", selon le compte-rendu de la dernière réunion monétaire du 21 septembre diffusé mercredi.
Les marchés sont avides de tout indice sur le sujet, car en relevant ses taux, ce qu'elle avait fait en décembre 2015 pour la première fois depuis près de neuf ans, la Fed rendrait le dollar plus rémunérateur.
Pétrole, bière, textile
Parmi les 225 composantes du Nikkei, le conglomérat industriel Toshiba s'est distingué par un bond de 3,15% à 366,5 yens malgré l'annonce de nouvelles poursuites émanant d'un groupe de 45 actionnaires, principalement des investisseurs institutionnels étrangers, qui s'estiment lésés par les falsifications de comptes révélées l'an dernier.
L'action a peut-être été portée par un article du quotidien économique Nikkei sur les ambitions du groupe dans la conduite autonome grâce à ses technologies de reconnaissance d'image. Il teste actuellement un système capable de détecter les obstacles sur la route.
Autre valeur prisée, celle du constructeur automobile Suzuki (+2,24% à 3.509 yens) au lendemain de la divulgation de discussions pour nouer un partenariat avec le géant Toyota, qui a affiché une hausse plus modeste (+0,20% à 5.969 yens). Dans le même secteur, Nissan a avancé de 0,56% à 986 yens, tandis que Mitsubishi Motors a glissé de 2,24% à 478 yens.
Du côté des reculs, les groupes pétroliers Idemitsu Kosan (-2,55% à 2.251 yens) et Showa Shell Sekiyu (-4,04% à 950 yens) ont décroché sur des rumeurs de report de leur fusion en raison de l'opposition de la famille fondatrice du premier. La décision devrait être annoncée plus tard dans la journée, a rapporté la presse nippone.
Au rang des autres nouvelles, le groupe de boissons Kirin Holdings a fait du surplace (-0,02% à 1.684 yens), les investisseurs réagissant peu à son projet d'acquisition d'une part de près de 25% dans le brasseur new-yorkais Brooklyn Brewery. La compagnie nippone mise sur le segment des bières artisanales, seul à résister au déclin du marché.
Même tendance pour Fujifilm Holdings (+0,05% à 3.876 yens). Le groupe, connu pour son expertise dans la photo, a annoncé un investissement dans une société pharmaceutique chinoise dans le cadre de sa transition vers le secteur médical.
Sera à surveiller vendredi l'action de la firme d'habillement Fast Retailing, propriétaire de la marque Uniqlo, qui a publié après la clôture ses comptes annuels. Elle a fait état d'une chute de 56% de son bénéfice net annuel sur fond de renforcement du yen, mais elle espère redresser la barre en 2016/17. Le titre a lâché jeudi 1,89% à 33.150 yens.
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