Le chiffre d'affaires trimestriel s'est établi à 500,9 millions d'euros, en progression de 3,7% en données organiques.
Sa croissance dite "économique" (c'est-à-dire hors effets de change, de périmètres et calendaires), base de référence pour l'entreprise, s'élève à 5,1%, du fait des deux acquisitions américaines Synapse et Lohika, de la dépréciation de la livre sterling et d'un effet calendaire défavorable.
"Les taux de croissance affichés ce trimestre sont de bon augure pour l'avenir", a affirmé le directeur financier Albin Jacquemont au cours d'une conférence téléphonique, estimant que "2016 devrait être une nouvelle année de croissance rentable pour Altran".
Une "forte dynamique" a été observée "en France, dans la péninsule ibérique et au Royaume-Uni, où le groupe a enregistré des taux de croissance économique supérieurs à 5%", a indiqué pour sa part Dominique Cerutti, le PDG du groupe.
Précisément, l'activité en France, qui compte pour 40% du chiffre d'affaires, a augmenté de 4,6% (+5,8% en "croissance économique"), "tirée par la dynamique de croissance continue des industries automobile, aéronautique et des sciences de la vie".
En Europe du Sud, où le groupe affiche une croissance de 5,6% (7,4% en "économique"), l'Espagne et le Portugal se démarquent avec une hausse cumulée de "15,8% ce trimestre", a souligné M. Jacquemont.
En Europe du Nord, la hausse ressort à 4,8%, avec une "amélioration significative en Allemagne depuis le début de l'année". Outre-Rhin, le plan de redressement en cours "porte ses fruits" avec un "taux de croissance quasiment revenu à l'équilibre" au 3e trimestre, selon le responsable.
'Un marché prioritaire'
Altran, qui avait connu "une année 2015 difficile" dans la première économie européenne, déstabilisé par une querelle de dirigeants liée à l'intégration de la société allemande de conseil et ingénierie IndustrieHansa, considère l'Allemagne comme un "marché prioritaire".
Il a annoncé ce mois-ci l'acquisition de l'allemand Benteler Engineering qui lui apporte "des centaines d'ingénieurs" et de l'entreprise tchèque de services d'ingénierie pour l'industrie automobile, Swell, afin de renforcer sa "présence auprès des principaux constructeurs automobiles allemands".
"L'année dernière, on a perdu 10 millions d'euros en Allemagne et on a décru de 17%", a commenté le PDG Dominique Cerutti, rappelant, au cours de la conférence téléphonique, que l'un des dirigeants était "parti en emmenant 300 consultants", créant ainsi "un trou d'air" chez Altran.
Grâce au plan de redressement mis en place pour "réparer" l'entité allemande, le dirigeant estime que le groupe "aura arrêté les pertes" au deuxième semestre.
Dans le reste du monde, le chiffre d'affaires a progressé de 29,2%, "avec une croissance à deux chiffres en Inde et en Chine".
En termes d'effectifs, le groupe a franchi le cap des 28.000 employés, soit 1.320 de plus qu'au 30 juin, "essentiellement des ingénieurs de haut niveau".
Altran, qui reste "concentré sur son plan stratégique 2020", a connu "une croissance de 14% des effectifs sur un an", a observé son directeur financier.
Le groupe a l'ambition de parvenir à un chiffre d'affaires supérieur à 3 milliards d'euros en 2020 ainsi que d'atteindre une marge d'exploitation de 13%.
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