Le signal a été donné mardi par la publication d'un sondage donnant vainqueur le candidat républicain, Donald Trump, face à sa rivale démocrate, Hillary Clinton, à la présidentielle américaine, à moins d'une semaine du scrutin le 8 novembre.
"Ce qui est problématique pour l'environnement de marché, ce n'est pas seulement le sondage ABC-Washington Post, qui donne une avance d'un point à Donald Trump sur Hillary Clinton, mais c'est aussi la volatilité des sondages ces derniers jours", note le courtier Aurel BGC.
"En attendant les résultats du vote, la prise de risques devrait être minimale sur les marchés", poursuit-il.
Les marchés européens se sont également montrés prudents dans l'attente des résultats de la réunion de la Réserve fédérale américaine, qui tomberont mercredi soir après la clôture des Bourses en Europe. La Fed devrait maintenir les taux directeurs en l'état, même si la majorité de ses membres ont averti qu'ils penchaient pour une hausse des taux avant la fin de l'année.
L'Eurostoxx 50 s'est replié de 1,42%.
A Paris, l'indice CAC 40 a cédé 1,24% à 4.414,67 points.
Le secteur lié à l'automobile a été pénalisé par un recul du marché français au mois d'octobre. Peugeot a perdu 3,48% à 13,02 euros, Renault 3,24% à 74,87 euros, Michelin 0,98% à 96,62 euros, Valeo 1,91% à 50,76 euros et Faurecia 3,22% à 31,45 euros.
Les titres liés au secteur pétrolier et parapétrolier ont aussi reculé fortement sur fond de bond plus marqué que prévu des stocks de brut aux Etats-Unis, comme Total (-2,02% à 42,40 euros), Technip (-2,57% à 58,02 euros), CGG (-5,00% à 22,43 euros) et Vallourec (-6,20% à 4,09 euros).
A Londres, l'indice FTSE-100 a perdu 1,04% à 6.845,42 points.
Dans la construction, Persimmon s'est distingué et a pris 0,81% à 1.751,00 pence après s'être montré rassurant sur son activité durant les trois derniers mois.
Barratt Developments (-0,94% à 464,70 pence) et Taylor Wimpey (-0,75% à 145,70 pence) ont eu plus de mal alors que, selon la banque Nationwide, les prix de l'immobilier se sont stabilisés en octobre au Royaume-Uni, n'augmentant pas pour la première fois depuis juin 2015.
Les compagnies pétrolières ont accusé le coup, à l'image de BP (-1,03% à 457,30 pence) et Royal Dutch Shell (action "B", -2,84% à 2.136,50 pence), pénalisées par la baisse des cours du brut.
A Francfort, l'indice Dax a baissé de 1,47% à 10.370,93 points et le MDax des valeurs moyennes a cédé 0,90% à 20.705,33 points.
Le groupe de santé Fresenius, valeur défensive par excellence, a tiré profit des craintes des investisseurs et terminé en tête de l'indice Dax, grâce à un gain de 0,78% à 66,10 euros. Sa filiale de dialyse, Fresenius Medical Care, a avancé de 0,19% à 73,71 euros.
Mais la grande majorité des 30 valeurs vedette ont perdu du terrain, à l'instar de celles de l'automobile, pénalisées par la chute du marché allemand en octobre. BMW (-3,73% à 75,40 euros) a fini en bas du Dax, Volkswagen a lâché 2,75% à 120,25 euros et Daimler 2,62% à 62,44 euros.
A Madrid, l'indice IBEX a cédé 1,85% à 8.873,40 points, les valeurs bancaires faisant toutes le plongeon.
La première banque espagnole Banco Santander perdait 1,82% à 4,31 euros tandis que BBVA subissait la plus forte dégringolade de la séance (-3,96% à 6,18 euros) précédée de Banco Popular (-3,81% à 0,94 euros).
Toutes les valeurs de l'Ibex-35 étaient dans le rouge à l'exception du fabricant de films d'emballage Viscofan (+0,05% à 43 euros).
A Milan, l'indice FTSE Mib a perdu 2,51% à 16.475 points.
Les deux seules valeurs dans le vert ont été Recordati Ord (+1,51% à 25,6 euros) et Buzzi Unicem (+1,21% à 17,62 euros).
Banca Popolare Milano enregistre la plus forte baisse (-7,69% à 0,3803 euro) suivie de Banco Popolare (-7,05% à 2,4 euros) et de Fiat Chrysler Automobiles (FCA) (-6,21% à 6,19 euros).
A Lisbonne, l'indice PSI a baissé de 1,66% à 4.548,08 points, pénalisé par la mauvaise performance des valeurs énergétiques.
Energias de Portugal (EDP) a ainsi perdu 2,63% à 2,89 euros et sa filiale pour les énergies renouvelables EDP Renovaveis 4,03% à 6,57 euros. Galp Energia cédait 1,60% à 11,99 euros.
Parmi les perdants figuraient également la banque BCP (-1,79% à 1,20 euro) et sa concurrente BPI (-0,09% à 1,13 euro).
L'indice SMI de la Bourse suisse a terminé en baisse de 0,79% à 7.700,41 points.
Toutes les valeurs de cet indice ont perdu du terrain.
Les valeurs bancaires ont particulièrement souffert: Credit Suisse a reculé de 2,86% à 13,26 francs suisses, UBS de 2,18% à 13,45 francs suisses et Julius Baer de 2,24% à 38,84 francs suisses.
Les valeurs défensives ont enregistré des pertes moins importantes. Nestlé n'a cédé que 0,14% à 71,45 francs suisses. Les laboratoires Novartis et Roche n'ont perdu respectivement que 0,57% à 69,45 francs suisses et 0,13% à 224,30 francs suisses.
A Amsterdam, l'indice AEX a clôturé en recul de 1,32% à 443,77 points.
Les baisses les plus importantes ont été enregistrées par le groupe d'édition professionnelle Wolters Kluwer, qui a perdu 4,27% à 33,33 euros, et par le groupe de télécoms Altice, qui a cédé 4,07% à 15,81 euros.
La seule hausse a été le leader européen de l'immobilier commercial Unibail-Rodamco, qui a grimpé de 0,92% à 214,90 euros.
A Bruxelles, l'indice Bel-20 a cédé 1,23% à 3.457,02 points.
L'assureur Ageas a perdu 2,28% à 31,99 euros et Telenet 2,12% à 47,76 euros.